Institutions à l’arrêt, crise au sommet de l’Etat, la Guinée-Bissau est dans l’impasse depuis plus d’un an. La Cédéao a proposé mi-octobre à Conakry un plan de sortie de crise en dix points signé par toutes les parties.
Le talon d’Achille de cet accord demeure le choix d’un Premier ministre de consensus ayant la confiance du président José Mario Vaz. Celui-ci consulte depuis lundi toutes les forces vives du pays en vue de trouver la perle rare. Trois noms sont sortis du chapeau et le choix doit se faire sur l’un d’eux.
« Sur la base des trois noms proposés par le président de la République toutes les conditions requises à Conakry pour le choix d’une personnalité ont été remplies, assure Domingo Simoes Pereira, président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). Lancer une nouvelle concertation des forces politiques en associant les partis sans représentation parlementaire, ce serait décrédibiliser l’accord de Conakry. »
Le Parti de la rénovation sociale, dans l’opposition, a une autre interprétation de la question. « Nous avions été très clairs à Conakry. Nous avions dit que le consensus ce n’était pas l’unanimité, rappelle Florentino Mendes Pereira. Le consensus en l’occurrence doit être trouvé au sein de l’Assemblée nationale. C’est dans ce cadre-là qu’un consensus doit être trouvé. »
Ce jeudi, le président José Mario Vaz reçoit le Premier ministre Baciro Dja, puis le bureau de l’Assemblée nationale, avant de prendre la décision finale.
Source: rfi