Le ministre français de la Défense Jean Yves Le Drian va se rendre, les 13 et 14 janvier 2014, aux Etats-Unis pour préciser aux responsables américains la nouvelle stratégie de l’armée française en Afrique. Une stratégie axée sur la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélienne qui va nécessiter une réarticulation de la présence militaire française dans la région, en coordination avec le Pentagone.
Militaires français et américains se croisent régulièrement en Afrique. Durant l’opération Serval, les Etats-Unis ont apporté une aide non négligeable en matière de logistique et de renseignement. A Niamey, ce sont des drones américains achetés en urgence par la France qui vont prochainement débuter leurs missions d’observations.
Pour la France, l’objectif est de maintenir une présence de 3 000 hommes dans la zone sahélo-saharienne. Des unités capables de sauter d’un « point d’appui à l’autre », un peu comme le font déjà les forces américaines dans la Corne de l’Afrique.
« Nous sommes en train de passer d’une posture héritée de la décolonisation, avec des grosses implantations, à la formation de plots plus discrets orientés vers la lutte contre le terrorisme », indique-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense.
A ce stade, deux accords ont été signés en décembre avec le Tchad et le Niger. Un autre le sera, le 20 janvier, avec Mali, puisqu’il s’agit de donner un cadre juridique à la présence française dans ces trois pays. « Ces accords nous permettent d’intervenir de manière autonome tout en informant les autorités des pays concernés », ajoute-t-on au ministère de la Défense, sans donner plus de détails.
rfi