La région du Sahel a été le théâtre d’événements marquants le 22 décembre 2023, avec la mort de Hassan Ag Fagaga, ancien colonel de la Garde nationale du Mali et acteur central de la rébellion touareg dans le nord du pays. Né en 1954 à Kidal, Ag Fagaga a trouvé sa fin lors d’un raid de l’armée malienne près de la frontière algérienne, à Tinzawatène.

 

Bamada.net-Sa trajectoire complexe a débuté par sa formation militaire en Libye et en Syrie, suivie de sa participation à des conflits tels que la guerre du Liban et le siège de Beyrouth. Ag Fagaga s’est illustré lors de la rébellion touarègue de 1990-1996, combattant aux côtés d’Iyad Ag Ghali au sein du Mouvement populaire de l’Azawad (MPA).

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Après les accords de paix en 1996, il a été intégré à l’armée malienne en tant que commandant. Cependant, en 2006, Ag Fagaga, alors colonel de la garde nationale, a fait défection pour diriger une nouvelle rébellion avec Iyad Ag Ghali et Ibrahim ag Bahanga. Son implication dans la rébellion touarègue de 2007-2009 a pris fin en 2009 lorsqu’il a déposé les armes avec 300 combattants de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement.

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Ag Fagaga a rejoint le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) lors du déclenchement de la guerre du Mali en 2012. Plus récemment, en 2017, il a été nommé à la tête des autorités intérimaires de Kidal dans le cadre de l’accord d’Alger.

Cependant, des tensions sont apparues entre Ag Fagaga et Iyad Ag Ghali, comme l’a souligné une interview accordée à Jeune Afrique en mai 2017. Ag Fagaga avait déclaré ne plus avoir vu Ag Ghali depuis 2012 et avait critiqué ses méthodes pour atteindre ses objectifs, bien qu’il partageait la cause de l’application de la charia.

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La nouvelle de la mort d’Ag Fagaga a été annoncée par le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), dont il était un membre influent. La frappe de drone de l’armée malienne a également coûté la vie à quatre autres combattants, marquant ainsi une victoire importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

À l’âge de 69 ans, la mort d’Ag Fagaga représente un tournant majeur dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Bien que sa disparition puisse affaiblir les groupes armés signataires de l’Accord, elle soulève des questions sur l’avenir de la région, notamment la présence présumée d’Iyad Ag Ghali en refuge sur le territoire algérien.

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Le peuple malien et l’Alliance des États du Sahel (AES) expriment leur satisfaction face à la mort de cet ancien rebelle, tout en espérant le retour de la paix dans la région. Cependant, la menace persistante d’Iyad Ag Ghali et d’autres groupes terroristes souligne la nécessité continue d’efforts coordonnés pour assurer la sécurité et la stabilité dans le Sahel.

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BEH Coulibaly

Source: Bamada.net