Malgré la douceur des explications des autorités maliennes, la visite du roi Mohammed VI au Mali ne peut qu’en rajouter à la complexité de la crise du Nord. Elle place notre pays au cœur d’autres enjeux comme la lutte pour le leadership au Maghreb que se disputent l’Algérie et le Maroc.
Justement le pays de Bouteflika a déjà préparé sa riposte à l’ »intrusion marocaine » et surtout à « l’ingratitude d’IBK » pour l’élection duquel il a mis beaucoup de moyens. Des faits que Karim Kéita, qui a conduit des dizaines de Maliens à Alger en 2013 avant la présidentielle, ne peut nier. Lui et son père savent aussi que les généraux algériens tirent les ficelles du refus du HCUA d’Iyad Ag Ghaly de désarmer avant la signature d’un accord définitif.
Et en cas de coup de force de l’armée malienne, les Algériens, qui hébergent déjà Iyad Ag Ghaly, offriraient des bases-arrières à leurs alliés de Kidal dont un gros contingent dirigé par le sulfureux colonel Hassane Fagaga s’y trouve.
DAK