Durant deux jours (du 2 au 3 décembre 2019), les décideurs, les professionnels, les experts, les techniciens et les représentants d’organisations internationales et nationales vont échanger pour mettre en réseau leurs intelligences et poser les fondements d’un référentiel commun pour des systèmes de gouvernance à l’échelle africaine pour faire de la culture, un moteur de croissance et un levier de développement économique et social.
Le ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, a présidé hier au CICB, la cérémonie d’ouverture de la réunion de réflexion sur la mise en place du baromètre de gouvernance des politiques culturelles.
L’Afrique est l’un des continents les plus riches et diversifiés en ressources culturelles, héritées de plusieurs formations politiques ayant légué d’innombrables vestiges archéologiques et historiques, et d’impressionnants éléments immatériels, fruits du génie créateur humain.
Pour le ministre, dans le contexte socioculturel actuel, le constat est que la richesse culturelle africaine contribue très peu au développement et subit durement les nouveaux défis de l’heure tels que l’émigration, les changements climatiques, la dégradation de l’environnement. “Ces défis, à n’en point douter, préfigurent la gouvernance des politiques culturelles en Afrique, qui devait plutôt être un pilier du développement durable et un fondement indispensable au dialogue en faveur de la paix et du progrès”, a déclaré le ministre.
La rencontre de Bamako est la traduction en acte concret de la vision politique exprimée dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, notamment en élaborant des stratégies pour atteindre les 12 objectifs définis dans la Charte de la renaissance culturelle africaine. C’est dans ce contexte du renouveau de l’action de l’Union africaine que se tient cette réunion en vue d’impulser une synergie d’action entre tous les acteurs concernés par la gestion de l’héritage culturel et la promotion de la diversité des expressions culturelles dans l’approche participative pour faire de la culture, un moteur de croissance et un levier de développement économique et social.
“Pour ce faire, l’adoption par le Mali, voire même par l’Union africaine d’un cadre normatif permettant à la fois d’apprécier la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et d’évaluer la mise en œuvre des politiques culturelles des pays africains, devient ainsi une activité nécessaire en vue de relever les défis pressants de l’heure”, a précisé Mme le ministre.
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