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La crise humanitaire syrienne s’invite à Davos

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Sept organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme ont profité du 44e du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, pour enjoindre aux grandes personnalités du monde économique et financier à faire pression sur les belligérants. Pour ces organisations, c’est la réputation de la communauté internationale qui est en jeu.

Avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi

Pour les ONG, la colère se dispute à l’indignation. Les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme ont poussé ce mercredi 22 janvier un véritable coup de gueule à Davos, lors du 44e du Forum économique mondial.

« Ce qui nous inquiète le plus c’est que l’aide humanitaire qui est distribuée dans les camps de réfugiés n’est pas suffisante pour faire face à la rigueur de l’hiver. Sans compter que le nombre de réfugiés est si important, aujourd’hui, que même avec plus d’aide nous ne nous en sortirons pas », pointe Jasmine Withbread de l’ONG Save the Children, pour qui la situation des 2,5 millions de réfugiés est aujourd’hui intenable.

Les Européens pointés du doigt

Salil Shetty, secrétaire générale d’Amnesty International, est pour sa part indignée par l’attitude des Européens face au drame vécu par les Syriens. « A ce jour, l’Europe n’a été capable de recueillir que 14 000 réfugiés, dont 11 000 pour la seule Allemagne. Et sur les 28 pays européens, 17 n’ont en accueilli aucun », rappelle-t-il. « A Bruxelles on nous dit que ce n’est pas aux institutions européennes de gérer cette question, mais aux Etats membres. Dans la réalité, c’est bien Bruxelles qui doit faire appliquer la directive sur le droit d’asile. Et les pays riches, comme l’Angleterre ou la France, doivent respecter leurs obligations d’acteurs majeurs sur la scène internationale. »

Et si Ken Roth, directeur exécutif de l’ONG Human Right Watch, « tout le monde ne peut que souhaiter un grand succès aux négociateurs », il juge également que « personne ne pense sérieusement que Genève 2 va aboutir à un accord de paix dans un proche avenir ».

« Mettre un terme aux stratégies de crimes de guerre »

Pour Ken Roth, présent lui aussi à Davos, « la question n’est pas simplement : “Comment arrêter la guerre ?” Mais : “Comment mettre un terme à ces stratégies de crimes de guerre qui tuent délibérément les civils et les privent de leur droit à l’assistance humanitaire?”. Ces préoccupations concrètes devraient être une priorité pour Genève 2, parce que tenter de négocier seulement la paix ne peut pas apporter une réponse à court terme. Et il y aura encore beaucoup de souffrances et beaucoup de morts si l’on attend la conclusion d’un accord de paix. », estime-t-il.

Pour Ken Roth, « John Kerry et Sergeï Lavrov doivent, en même temps, tenter d’obtenir un accès sans limites aux organisations et à l’aide humanitaire et mettre un terme à cette stratégie de crime de guerre. S’ils n’y arrivent pas, ils doivent imposer des règles, comme ils l’ont fait pour l’accord sur les armes chimiques ».

rfi

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