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LA CR/SYNEB-KAYES TIRE LA FICELLE : 216 heures de grève à partir du 29 octobre

Lundi 15 octobre 2018, la Coordination Régionale du Syndicat National de l’Éducation de Base (CR-SYNEB-KAYES) a déposé auprès du gouverneur de la région de Kayes un préavis de grève d’une durée de 216 heures à partir du lundi 29 octobre jusqu’au jeudi 8 novembre 2018, si les revendications à l’ordre du jour ne sont pas satisfaites. La crise éducative au Mali ne faiblit point. Les enseignants de la région de Kayes n’entendent guère abandonner le bout de la celle qu’ils tirent avec les autorités. Déterminée pour la réussite du combat mené depuis la rentrée des classes de cette année, le 1 octobre dernier, la Coordination Régionale du Syndicat National de l’Éducation de Base (CR/SYNEB-Kayes) à travers son secrétaire général, Salif Sidibé, a déposé auprès du gouverneur de la région de Kayes un préavis de grève d’une durée de 216 heures.

Cette grève s’étend du lundi 29 octobre au vendredi 2 novembre où les syndicats mettront un peu d’eau dans leur vin en espérant que les autorités se manifestent, sans quoi cette grève reprendra à partir du lundi 5 novembre pour s’étendre jusqu’au jeudi 8 novembre 2018. Rappelons que les enseignants de cette région attendent depuis l’année dernière leurs primes, ainsi que leurs rappels qui prennent du temps à arriver. C’est la raison, pour laquelle, dans ce préavis déposé le lundi 15 octobre dernier, les syndicats exigent le paiement immédiat de tous les arriérés des enseignants, que ce soit ceux relevant des collectivités territoriales, du Conseil de cercle de Kayes, etc. Outre ce point, la CR/SYNEB-Kayes réclame également le paiement des rappels de hiérarchisation, d’intégration et d’avancement des enseignants. Enn, elle exige le reclassement des enseignants contractuels relevant des collectivités territoriales. Notons que depuis cette rentrée scolaire 2018-2019, l’éducation malienne se trouve paralysée par des mouvements d’humeur. Au niveau des secondaires privés également, il n’y a point d’étude parce que les promoteurs desdites écoles réclament leurs subventions à l’État, sans quoi, ils ne sont pas prêts à faire balle à terre. Outre cela, il convient de noter que dans les zones de grande insécurité du Centre ainsi que du Nord, les classes restent toujours fermées. Ces situations doivent donner froid au dos. Dans ces circonstances d’indiérence des autorités vis-à-vis desdits problèmes, l’espoir est-il permis quant au sauvetage de cette année ? Dans ces circonstances, si des solutions ne sont pas cherchées avant la n du mois de novembre, il serait inutile d’essayer de sauver cette année scolaire si on entend veiller réellement sur le niveau des enfants.

Fousseni TOGOLA

 

Source: Le Pays

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