Cette affaire remonte à 2016. Quand Salatigui Dembélé était chef d’agence BMS de Koutiala. Il fait une transaction via Orange money de 3 millions FCFA avec le téléphone de son épouse. Laquelle transaction se transforme en une fraude et violation des procédures bancaires. Silatigui Dembélé est ainsi pris la main dans le sac. Conséquence : il est suspendu pendant deux mois, le temps de dérouler les enquêtes.
Pendant les mois de février et mars 2016, il n’a alors pas travaillé jusqu’à la fin des enquêtes. De fait, Silatigui Dembélé a, selon nos informations, reconnu les faits. C’est pour cela que son licenciement a été demandé au niveau de la direction générale.
Alors, sur la base du rapport des enquêteurs, la direction générale de la BMS a demandé l’avis de la direction régionale du travail de Sikasso. Motifs : cas de fraude en violation des procédures internes de la banque. Pour étayer son dossier, la direction de la banque y avait joint une copie du rapport de l’inspection BMS-SA et une copie du contrat de travail de Silatigui Dembélé.
De l’enquête réglementaire, menée par les services de la direction régionale du travail de Sikasso (au cours de laquelle Mamadou Dicko, chef service ressources humaines, Birama Raphan Sidibé, secrétaire général de l’UNTM de la BMS et Silatigui Dembélé ont été entendus), il ressort que Silatigui Dembélé a commis une faute professionnelle grave. Ce qui constitue un manquement aux obligations.
La direction régionale du travail de Sikasso avait ordonné la sanction de Silatigui Dembélé, en vertu du pouvoir disciplinaire de la BMS-Sa. C’est ainsi qu’un avis favorable a été émis pour son licenciement. Il devrait néanmoins jouir des droits auxquels il pouvait prétendre.
Débiteur à la BIM avec d’autres montants à payer, Silatigui Dembélé devrait recevoir son certificat de travail et une copie de sa lettre de licenciement. D’avril 2016 à octobre 2018, selon nos informations, Silatigui Dembélé n’a pas reçu son certificat de travail, encore moins sa décision de licenciement.
Du côté de la direction de la banque, du moins, selon certains de ses responsables, cela ne veut aucunement dire qu’ils lui doivent quelque chose. «Il n’a pas reçu la notification de licenciement parce que la direction générale n’a pas voulu le chasser comme un malpropre, ou lui créer d’autres ennuis», affirment-ils.
Cependant, la direction de la banque dit ne pas craindre d’aller en procès. D’autant qu’elle estime qu’elle ne doit rien à Silatigui Dembélé. Elle dit être prête à répondre partout au sieur Silatigui Dembélé.
S.K
Le Reporter