Les États-Unis, pour la pérennisation de la prison de Guantanamo, a décidé de la moderniser an de la rendre plus digne à accueillir des humains, mais aussi pour que les détenus soient mis dans leurs droits, en termes de santé. C’est dans cette optique que cet espace carcéral a été doté, depuis mars dernier, d’une clinique moderne avec des équipements adaptés au statut des détenus.
La prison du Guantanamo fait face à une grande rénovation de ses services sanitaires, grâce à l’appui de l’armée américaine. Cette rénovation vise notamment à l’adaptation de ce centre de détention aux prisonniers devenant de plus en plus vieux et n’ayant plus une grande chance d’être libres. Les services de soin de ce centre n’ont rien à envier à ceux des hôpitaux ordinaires. Selon des informations issues de l’Agence France Presse (AFP), ce centre est doté maintenant d’un centre médical flambant neuf contenant un déambulateur. Il contient également une chaise roulante, tous les équipements sont modernes également. L’absence de fenêtre est récompensée par des lucarnes en verres dépolis, précise l’AFP. Rappelons que le plus vieux parmi les 40 prisonniers de la base militaire de Guantanamo à 71 ans, pendant que le plus jeune a 37 ans. « Les États-Unis, qui les accusent d’avoir participé à divers attentats, notamment ceux du 11-septembre les considère comme trop dangereux pour être libérés et l’un d’eux a été condamné l’an dernier à la détention à perpétuité », écrit l’AFP. Cette modernisation est la preuve que les États-Unis n’entendent point fermer cette prison qui restera ouverte encore pendant 25 ans. L’AFP rapporte que le capitaine Anne Leanos, porte-parole du centre de Guantanamo, a expliqué : « On a beaucoup réfléchi à la façon de se préparer à accueillir une population de détenus âgés et aux infrastructures qu’il fallait mettre en place pour le faire en toute sécurité et de façon humaine ». Le coup d’évaluation de cette modernisation s’élève à près de 12 millions de dollars. Notons également avec notre source qu’une annexe de cette prison a été transformée en hôpital doté d’une salle d’opération, une salle de radiologie équipée d’un scanner IRM, une salle d’urgence et de soins intensifs de trois lits. Pour le bon fonctionnement de cette clinique, précise l’AFP, trois médecins font des rotations. Elle compte également trois (3) psychiatres et 11 infirmières. Si c’est depuis au mois de mars que ce centre a ouvert ses portes, il convient de noter cependant qu’il n’y a pas encore trop d’activités. Contacté par les journalistes de l’Agence France Presse, le médecin-chef énumère les maladies dont les prisonniers se trouvent fréquemment confrontés dans ce centre. Il s’agit notamment du diabète, de l’hypertension, des maladies gastro-intestinales, des troubles moteurs, écrit l’AFP. Toutes les mesures sont alors prévues dans ce centre an de veiller sur l’état de santé des détenus. L’AFP rappelle à ce titre que de son ouverture en 2002, à nos jours, 9 détenus sont morts sur place parmi lesquels 7 par suicide, un par cancer et un autre par une crise cardiaque. Ces dispositifs ne peuvent qu’ être salutaires pour qui veille réellement sur le respect des droits de l’homme de part et d’autre dans le monde. Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays