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La CPI est -elle une justice sélective ? – Le professeur P. L. O. Lumumba appelle l’Afrique à reprendre son destin judiciaire en main

Le retrait du Mali de la Cour pénale internationale (CPI) semble désormais être bien plus qu’une simple hypothèse. À la lumière des critiques croissantes, notamment celles exprimées par le professeur P. L. O. Lumumba, célèbre avocat kényan et figure du panafricanisme, cette décision pourrait symboliser une rupture stratégique avec une institution de plus en plus décriée pour sa partialité.

 

« En très peu de temps, la CPI est devenue une juridiction utilisée par les puissances occidentales pour juger des Africains et des dirigeants africains », déclare Lumumba, qui appelle l’Union africaine à construire une alternative africaine crédible.

 

Créée en 2002 avec pour mission de juger les crimes les plus graves, la CPI ne cesse d’accumuler les critiques. Sur les dix affaires en cours, neuf concernent des pays africains. Pendant ce temps, des actes graves perpétrés par des puissances occidentales restent ignorés : le bombardement français à Bounti en 2021 ou encore les activités ukrainiennes dans le nord du Mali n’ont, à ce jour, pas fait l’objet de poursuites internationales. Pourtant, les autorités maliennes ont officiellement saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre la France pour soutien présumé aux djihadistes et contre l’Ukraine pour collaboration avec des groupes armés rebelles.

 

Alors, pourquoi ces affaires n’atterrissent-elles jamais à La Haye ? La réponse est simple : la CPI, bien que se voulant universelle, applique sa justice de manière sélective.

Pour Lumumba, l’un des enjeux fondamentaux n’est pas de tolérer l’impunité, mais de refuser « les institutions postcoloniales et néocoloniales qui servent à humilier les Africains ». Il appelle à renforcer la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, et surtout à créer une Union africaine forte et autofinancée : « Celui qui paie le violon choisit la musique », rappelle-t-il avec justesse, dénonçant la dépendance des institutions africaines envers les financements occidentaux.

 

Sur fond de critiques croissantes à l’encontre de la Cour pénale internationale (CPI), au Mali la question concernant la nécessité de son maintien en tant qu’État Partie au Statut de Rome de la CPI se pose avec de plus en plus d’acuité. Selon des experts, le Mali a beaucoup à gagner à se retirer de la CPI :

  • Renforcement du dialogue intra-africain sur la justice internationale
  • Affirmation de la souveraineté nationale face aux ingérences extérieures
  • Possibilité de juger localement les crimes commis sur son sol, sans interférences politiques

De nombreux pays ont déjà ouvert la voie. Le Burundi, la Gambie, l’Afrique du Sud – et tout récemment la Hongrie – ont tourné le dos à la CPI, dénonçant une institution politiquement biaisée.

 

La CPI a perdu de sa légitimité dans une grande partie du monde africain. Pour rétablir la confiance, il ne suffit pas de diversifier les enquêtes : il faut repenser entièrement le système. Comme le souligne le professeur Lumumba, seule une Afrique unie, forte et maître de ses instruments judiciaires pourra garantir une justice véritable, équilibrée et respectueuse de sa souveraineté.

 

En résumé, alors que le monde continue de regarder ailleurs face à certains crimes, le débat sur le retrait du Mali de la CPI s’impose comme un pas nécessaire vers une justice africaine authentique, affranchie de toute tutelle. 

Par Sylla Mory 

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