Mardi 26 juin 2018, la Cour suprême américaine valide à l’unanimité le décret controversé de Donald Trump interdisant l’entrée des États-Unis aux pays majoritairement musulmans. Cette décision est hautement saluée par le Locataire de la Maison blanche, mais décriée par les démocrates comme étant du « vandalisme moral ».
Plus d’un an de tiraillement entre les autorités américaines et notamment Trump et la justice de son pays, le vieux décret migratoire vient d’être retiré des tiroirs de la Cour suprême afin d’être proposé au vote. À cinq voix contre quatre, le décret passe à l’unanimité. L’adoption dudit décret remonte au 27 janvier 2017, lorsque Trump arrivait au pouvoir. Initialement, il avait pour objectif d’interdire le territoire américain aux ressortissants de pays majoritairement musulmans comme l’Iran, la Libye, la Somalie, la Syrie, le Yémen, la Gorée du Nord et le Tchad. Ce dernier sera retiré de la liste plus tard.
Cette adoption avait donné lieu à plusieurs polémiques entre les Républicains et les Démocrates, mais aussi entre Trump et les juridictions américaines. De nos jours, c’est la Cour suprême qui félicite le milliardaire pour son sens d’action : « L’État a mis en avant une justification suffisante en termes de sécurité nationale », laisse entendre le président de ladite institution. Dans un Tweet, le Locataire de la Maison-Blanche écrit : « La Cour suprême valide le travel ban : wahou ! » Cette décision a été également saluée par la Maison-Blanche qui s’exprime à travers un communiqué en considérant ladite décision comme étant une « énorme victoire pour le peuple américain et la constitution. »
La présidence n’a pas hésité à s’adonner à des critiques à l’encontre des démocrates : « L’arrêt montre que toutes les attaques des médias et des démocrates étaient injustifiées et ce que nous souhaitons en tant que républicains ce sont des frontières sûres et pas de criminalité ».
L’Union européenne n’a pas également échappé aux considérations de la Maison-Blanche. Nous savons que ces derniers temps, il y a un véritable bras de fer entre les pays membres de l’UE autour de cette question migratoire. Elle les divise plus que jamais car ils n’arrivent pas encore à trouver un point d’entente entre eux et doivent encore se réunir aujourd’hui afin d’aboutir à un compromis. La Maison-Blanche trouve que ces tiraillements interviennent parce que la plupart de ces pays sont extrêmement débordés. Il y va de leur survie qu’ils trouvent rapidement une solution à ce problème.
Du côté des démocrates, cette décision n’est qu’un vandalisme moral : « Le président n’a pas pu faire ce qu’il voulait faire. Ce texte est en retrait par rapport à sa position initiale qui était d’interdire le territoire en fonction de la religion. Je suis toujours en désaccord avec le décret et sa validation, mais nous ne devons pas oublier comment tout a commencé, quand notre président a dit qu’il voulait bannir du territoire les gens venus de pays musulmans. C’est du vandalisme moral et je ferai tout ce que je peux pour défendre nos valeurs », explique Corey Brooker, sénateur du New Jersey.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays