Quarante huit heures après le scrutin, la Coordination des experts électoraux africains (CEEA) a fait le point avec, à la clé, des recommandations. C’était lors d’une conférence de presse, hier, à la Maison de la presse. La conférence était animée par Jean Marie Ngondjibangante, doyen des observateurs, assisté de Fulgence Abdoul Tanga Kaboré, co-président de la CEEA.
A l’entame de ses propos, le doyen des observateurs africains a informé que c’est à l’invitation des autorités maliennes que la CEEA a été accréditée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour observer le premier et le second tour de l’élection du président de la République du Mali.
«Tenant compte de la date de proclamation des résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 au Mali par la cour constitutionnelle le mercredi 8 août 2018, les deux finalistes n’ont eu que deux jours pour solliciter le suffrage populaire à travers une campagne électorale apaisée et fraternelle», a dit Jean Marie Ngondjibangante. Selon lui, la répartition du temps d’antenne sur les médias publics a été respectée.
Les experts électoraux africains ont estimé que toutes les parties impliquées dans l’organisation de cette élection (membres des bureaux de vote, représentants des candidats, de la CENI, de la Cour constitutionnelle, les Forces de défense et de sécurité, les observateurs, les journalistes, les électeurs), ont accompli leurs tâches d’une manière satisfaisante et ce, conformément aux dispositions du code électoral.
D’après Jean Marie Ngondjibangante, les centres et les bureaux de vote étaient accessibles et tous les électeurs détenteurs des documents requis (carte d’électeur, pièce d’identité) ont pu accomplir leur vote sans entrave. Contrairement au premier tour, les experts électoraux africains on noté le non affichage des listes électorales devant les bureaux de vote visités.
Les observateurs de la CEEA ont aussi noté une amélioration manifeste de la maîtrise de la conduite des opérations de vote par les membres des bureaux de vote comparativement au premier tour, a indiqué le conférencier. Les observateurs électoraux africains ont également formulé des recommandations comme l’affichage des listes électorales devant les bureaux de vote, le renforcement continu des capacités du personnel électoral.
Issa Baradian TRAORÉ
Source: Essor