Ces trois dernières années, la coopération sino-africaine dans le domaine de la facilitation du commerce et des investissements a été forte et a abouti à une série de résultats remarquables. Elle a efficacement encouragé les échanges économiques et commerciaux de la Chine avec les pays africains, stimulé la croissance économique en Afrique et apporté de réels avantages aux populations africaines. Selon les statistiques, en 2017, le volume total des importations et des exportations de la Chine avec l’Afrique s’est monté à environ 170 milliards de dollars, en hausse de 14,1% par rapport à la même période de l’année dernière. Ce chiffre a dépassé le taux de croissance global du commerce extérieur de la Chine de 2,7 points de pourcentage au cours de la même période. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis neuf années consécutives. Sur ces chiffres, la Chine a importé d’Afrique pour 75,26 milliards de dollars de produits, soit une augmentation de 32,8%. Dans le même temps, les investissements de la Chine en Afrique ont dépassé les 100 milliards de dollars, soit cent fois plus qu’en 2000.
À Port Elizabeth, en Afrique du Sud, la société chinoise FAW Group a investi dans une usine automobile qui produit des milliers de camions lourds par an pour répondre aux besoins croissants des transports routiers dans ce pays. Au Nigeria, le chemin de fer Abuja-Kaduna, construit par des entreprises chinoises, est le premier chemin de fer d’Afrique à avoir été construit selon les normes techniques chinoises, et offre aux populations locales une expérience de voyage sûre, rapide et confortable ; au Malawi, les investisseurs chinois ont investi dans plus de 60 petites et moyennes entreprises industrielles légères et dans la fabrication de produits de première nécessité, créant environ 20 000 emplois pour la communauté locale et fournissant plus de produits d’utilisation quotidienne bon marché ; au Rwanda, dans une usine de confection bénéficiant d’investissements d’entreprises privées chinoises, des employés locaux apprennent à fabriquer des vêtements…
Un cas concret illustre bien les dividendes en matière de développement créés par les investissements chinois en Afrique : selon une enquête réalisée en 2017 par McKinsey, une société de conseil internationale, les entreprises chinoises ont apporté des investissements, une expérience de gestion et des innovations à l’Afrique, contribuant au développement de l’économie africaine. Sur plus de 1 000 entreprises chinoises interrogées, 89% des employés sont africains ; au cours des trois dernières années, environ 48% des entreprises chinoises ont introduit de nouveaux produits ou services sur le continent africain et 36% ont introduit de nouvelles technologies. De même, 50 responsables gouvernementaux africains interrogés ont déclaré que les partenaires chinois avaient achevé des projets d’infrastructure avec un financement à moindre coût et une plus grande efficacité, apportant une contribution importante au développement local.
De leur côté, les médias africains estiment que la Chine et l’Afrique sont l’une et l’autre un pays et une région en développement et que le commerce sino-africain a un potentiel de croissante continue considérable. Les investissements et le commerce de la Chine en Afrique ont non seulement stimulé le développement de l’industrie et de la fabrication locales, mais ils ont également créé des emplois et favorisé les transferts de technologie. « Le plan d’investissement de la Chine vise davantage à aider les pays africains à parvenir à un développement indépendant ».
Le commerce électronique est également un moyen important de renforcer la facilitation du commerce et des investissements en Afrique. La Chine encourage ainsi ses entreprises à explorer la coopération « Internet + » avec l’Afrique, conformément aux principes du marché, afin que l’Afrique puisse partager les avantages de la technologie de l’information et de l’économie des mégadonnées, ou big data. Au début du mois de juin, la première plate-forme de commerce électronique transfrontalière Chine-Afrique -le Réseau Chine-Afrique- a été officiellement lancé à Beijing pour promouvoir le commerce, l’investissement et la coopération entre la Chine et les pays africains et même le monde.
Café d’Ethiopie, thé noir du Kenya, noix de macadamia d’Afrique du Sud… de plus en plus de spécialités africaines sont proposées aux consommateurs chinois par le biais du commerce en ligne. De même, des produits chinois de bonne qualité et bon marché sont également entrés dans les foyers des Africains par l’intermédiaire de Haitao. Et il convient aussi de citer l’exemple d’Alibaba International Station, dont le volume de transactions en Afrique a augmenté de 188%, 389,9% et 62% au cours des trois derniers exercices. L’Afrique compte aujourd’hui 330 millions d’internautes et 20% d’entre eux ont une expérience d’achats en ligne. Le marché du commerce électronique se développe rapidement et présente un grand potentiel.
Avec le développement des réseaux de commerce électronique, le paiement mobile devient également de plus en plus populaire en Afrique. En Afrique subsaharienne, il existe ainsi environ 338 millions de comptes de paiement mobile et de nombreux sites permettent des paiements via Alipay et WeChat.
La coopération entre la Chine et l’Afrique en matière de commerce et de facilitation des investissements est activement menée dans toute une série de domaines spécifiques, montrant un paysage en plein essor. Un article publié dans le journal égyptien Al-Ahram a souligné qu’au cours des dernières années, en particulier depuis le lancement des « Dix grands programmes de coopération », la coopération entre les acteurs chinois et africains et la facilitation des investissements a abouti à des résultats fructueux. Le prochain sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine donnera un nouvel élan à la coopération dans le domaine des investissements économiques et commerciaux entre la Chine et l’Afrique et hissera les relations pragmatiques et amicales entre les deux parties à un nouveau niveau.
Li Yingqi, Huang Peizhao, Lv Qiangyu, journalistes
Quotidien du Peuple