La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa préoccupation au sujet de l’exercice de certains droits civils et politiques depuis un certain moment, notamment celui relatif aux libertés d’opinion, d’expression et de presse. A cet effet, elle fustige certains écrits, propos et autres slogans incitant souvent à la haine, à la violence, et constituant par conséquent de réelles menaces à l’exercice des droits ci-dessus.
Aussi, se fondant, notamment, sur la Constitution du 25 février 1992, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH :
rappelle l’obligation pour l’État de veiller au respect des droits et libertés fondamentaux en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances :
fait remarquer que les libertés d’opinion, d’expression et de presse, certes susceptibles de restriction dans les conditions déterminées par la loi, constituent des droits fondamentaux indispensables à l’ancrage de la démocratie et à l’essor de l’Etat de droit ;
condamne toutes restrictions ou tentatives de restriction aux libertés individuelles et collectives, singulièrement aux libertés d’opinion, d’expression et de presse ;
appelle les populations et les médias à s’abstenir des écrits, discours, propos, slogans incitant à la haine et à la violence, générateurs de violations et d’abus des droits humains voire de conflits sociaux.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 8 novembre 2022
Le président Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre nation
Source : Info-Matin