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Koulouba : Le trésor du Vieux !

«Ibrahim Boubacar Kéïta est un homme bougrement riche», peut-on asséner sans sourciller. Comme président de la République, il est à la tête d’une grosse fortune estimée, en 2015, à 14,6 milliards de FCFA, soit l’équivalent du budget cumulé des dix principaux hôpitaux du Mali. Mieux, l’alimentation de Koulouba est de 300 millions de FCFA, non loin du budget de la sécurité alimentaire de tout le pays en 2015 qui est de 500 millions. Ces révélations faites la semaine dernière par le président du Parena étalent toute l’étendue de la capacité budgétivore du chef de l’Etat qui semble n’avoir cure de la crise économique et financière qui frappe le pays et du malaise généralisé au sein des populations. Entre les dépenses de prestige pour le confort personnel du président et le dénuement des Maliens dû à la cherté de la vie, IBK et ses concitoyens semblent vivre dans deux univers différents (le paradis et l’enfer ?).

Palais Presidentiel KOULOUBAQuand il s’agit de dénoncer les dérives du pouvoir, Tiébilé Dramé ne couvre pas ses idées de velours ; il n’avale pas ses convictions ; il ne bégaie, ni ne clignote des yeux en lâchant les mots ; mieux, il dit tout et va jusqu’au bout de ses recettes. A la grande satisfaction des Maliens épris de vérité et de la réalité du pays.

Fidèle à cette vocation, le président du Parena a mis le doigt dans la plaie du régime, vendredi dernier, à l’occasion du bilan des deux ans d’IBK.

Parmi les dérives évoquées ce jour-là face à la presse, l’ancien ministre a fait des révélations de taille sur le budget de la présidence de la République du Mali.

« Le 1er budget préparé par l’administration IBK  a affecté à la présidence de la République la somme de 9 milliards 300 millions de francs CFA pour 2014. En 2015, ce budget a été porté à 14 milliards 600 millions, soit une augmentation de 57%.

A titre de comparaison, le budget 2015 des 10 principaux hôpitaux du Mali (Point G, Gabriel Touré, hôpital du Mali, Kayes, Kati, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao) est de 14 milliards 400 millions de FCFA », dévoile Dramé.

L’ancien ministre va plus loin dans sa logique de comparaison : « Le budget de la sécurité alimentaire de tout le pays en 2015 est de 500 millions de FCFA. Celui de l’alimentation de Koulouba est de 300 millions. Il était de 61 millions en 2013. A l’avènement du président de la République, il a été multiplié par cinq ».

Ces révélations soulèvent un certain nombre de questionnements. Pourquoi dans le contexte actuel de grave crise où le budget de la présidence devrait être normalement réduit à la baisse, il est, au contraire, augmenté de 57% passant de 9 à 14 milliards entre 2014 et 2015? Pourquoi les agents de Koulouba bouffent presque l’équivalent de la ration prévue pour la sécurité alimentaire de tous les Maliens.

 

Des folles dépenses

Ces soucis ne semblent guère intéresser le président IBK, préoccupé plutôt à l’amélioration de son confort personnel et de tout ce qui implique lui et/ou son image. C’est ainsi que Tiébilé Dramé cherche à savoir pourquoi en 2015, une somme de 1 milliard 500 millions a été prévue, dans le budget, pour le jet présidentiel dont la vraie histoire n’est toujours pas connue. Rappelons que ce Boeing a coûté au contribuable malien entre 16 et 21 milliards de FCFA.

L’on apprend également que pour le nouveau pavillon présidentiel de l’aéroport de Sénou, 8 milliards de FCFA ont été budgétisés  pour l’année en cours. Les travaux ont commencé. Pour le président du Parena, d’autres milliards seront sans doute  nécessaires pour les achever. Il révèle aussi que la résidence des hôtes à l’ex-base coûtera 5 milliards de FCFA.

Voilà de folles dépenses d’un homme, au moment où de milliers de Maliens meurent dans les hôpitaux et centres de santé, faute du minimum vital dans ces structures.

Au même moment, les prix des produits de première nécessité sont devenus de plus en plus chers.« Celui du riz, produit de consommation par excellence dans les zones urbaines, est particulièrement angoissant pour les ménages », constate le leader du Parena. Pour qui, « la cherté du prix du riz  est d’autant plus incompréhensible que sept (7) commerçants ont été, le 23 juin, exonérés de droits de douanes et de TVA aux fins d’importer 120 000 tonnes de riz pour le Ramadan (?) et la période de soudure ». L’État a ainsi accepté, regrette-t-il, de se soulager de plus de 4 milliards de FCFA sans que le consommateur n’en voie l’impact.

Le bien-être du consommateur est la préoccupation dernière de la première institution du Mali, un pays au bord du chaos économique et financier. Aux Maliens de se débrouiller !

C.H Sylla

Source : L Aube

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