Alors que le gouvernement est en train d’avaler toute sorte de couleuvre pour la restauration de la paix au Nord du Mali en acceptant trop de caprices des ex-rebelles, ceux-ci ne finissent pas avec leur chantage par rapport à la ville de Kidal.
Il n’y a pas longtemps, un de leurs lieutenants a été royalement installé à la tête du conseil régional de Kidal. Il s’agit du terroriste Hassane Ag Fagaga. Mais pas suffisant aux yeux des ex-rebelles pour laisser le processus de paix se dérouler normalement. A chaque fois qu’ils ont des frictions avec le gouvernement, c’est pour faire du chantage. Oui, le chantage qui est devenu leur arme privilégiée.
Le cas présent est relatif à la durée de la conférence nationale d’entente prévue par le gouvernement du 27 mars au 2 avril 2017. Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), cette durée est trop courte et qu’il faut étendre cette conférence sur un mois. Peut-être qu’elle a ses raisons qui peuvent être valables puisqu’il s’agit de permettre à tous les Maliens de se parler pour se comprendre en vue de tourner cette page sombre de l’histoire. Mais une conférence d’un mois, que c’est marathon et coûteux pour un gouvernement ! C’est vrai que la paix n’a pas de prix, mais on suppose que la Commission vérité-justice et réconciliation (CVJR) est là pour prendre ces préoccupations de la CMA en charge. Sauf que celle-ci ne voit pas les choses de cette façon, et alors bienvenue au chantage.
Pour contraindre le gouvernement à cette posture, elle a refoulé le mercredi 22 mars 2017 le gouverneur de Kidal. Sidi Mohamed Ag Ichrach qui administre la ville à partir de Gao, était justement venu parler de cette conférence nationale d’entente quand les bandits armés lui ont refusé l’accès à la ville. Comme pour dire que « nous sommes toujours les maitres de Kidal ». Tout cela se passe au nez et à la barbe de la Minusma !
A. Diakité
La rédaction