Le jeudi 23 mars, les accompagnants des malades du CHU Gabriel Touré ont exprimé leur ras- le-bol face à la grève illimitée du personnel de la santé et socio -sanitaire. Grève qui a démarré depuis le 9 mars et se poursuit sur toute l’étendue du territoire.
Les accompagnants des malades ont profité de la visite d’une délégation des partis politiques de l’opposition à l’hôpital Gabriel Touré, pour vomir toute la colère qu’ils avaient sur le cœur par rapport à cette grève qui fait des ravages dans tout le pays.
L’objectif de la visite de l’opposition était de s’enquérir de la situation qui prévaut dans les hôpitaux de Bamako suite à la grève; s’assurer du respect du service minimum légal et s’entretenir avec les administrateurs et les membres des comités syndicaux afin qu’une solution rapide soit trouvée au problème.
La délégation de l’opposition était composée du professeur Salikou Sanogo, 1er vice- président de l’URD ; Nouhoum Togo du PDES ; Hamadi Dicko du Parena ; Djibril Tangara de la FCD ; Souleymane Koné des Fare An Ka wili ; des représentants du PVRM, AFP et des membres du cabinet du chef de file de l’opposition.
Partout où la délégation est passée, le constat est amer et le discours des administrateurs était le même: « Les mesures sont prises pour respecter le service minimum », c’est la même phrase ou presque qui a été prononcée par les directeurs généraux de l’IOTA, au Point G. et Gabriel Touré.
Le Directeur général de l’Hôpital Gabriel Touré avait assuré ses hôtes que le service minimum est strictement respecté dans son hôpital en indiquant que le personnel du service des urgences n’observe pas de grève.
Cette affirmation du DG de l’hôpital a été contredite et inscrite en faux par les accompagnants des malades qui ont vigoureusement dénoncé le comportement des agents de santé en cette période de grève.
Selon eux, contrairement à ce qu’on raconte, rien n’est fait au niveau des hôpitaux pour prendre en charge les cas urgents. Ils constatent avec amertume que les agents qui sont sensés assuré le service minimum ne font que torpiller les ressources des patients.
Même le président de la République et son gouvernement n’ont pas été épargnés par ces accompagnants des malades en colère.
« Nous sommes fatigués, nous ne voulons plus d’IBK et de ses ministres, ils doivent démissionner. Trop c’est trop! », scandait la foule déchaînée et désespérée. Cette foule en veule à IBK et à son gouvernement pour n’avoir pas engagé le dialogue avec le personnel sanitaire afin que prenne fin cette grève qui n’a que trop duré.
Des membres de l’opposition ont tenté de calmer la colère en expliquant l’objectif de leur visite dans les hôpitaux de Bamako.
Le moins que l’on puisse dire à l’issue de la visite de l’opposition dans les hôpitaux de Bamako, c’est que le désespoir gagne du terrain, la colère aussi. Et cela est un signal fort à l’endroit d’IBK et du gouvernement qui ne doivent pas prendre ces grèves répétitives à la légère.
Abou Berthé
La rédaction