Les faits se sont produits tard dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre dernier, dans la périphérie de Kidal.
Suite aux nombreuses attaques ayant eu lieu dans cette ville et visant particulièrement les forces internationales, les soldats français de l’Opération a Barkhane ont mené des raids dans la périphérie.
Après la perquisition de plusieurs domiciles, de nombreuses armes et munitions ont été saisies. Par ailleurs, au moins deux présumés terroristes ont été interpellés. L’un d’eux est connu sous le sobriquet de « Capitaine », l’autre travaillait dans un garage mécanique. Tous les deux ont été conduits vers une destination inconnue, sans doute pour y être interrogés.
Il faut dire que cette situation intervient alors que Kidal comme d’autres localités du Nord du Mali enregistre régulièrement des attaques meurtrières dont la plupart sont perpétrées par les éléments du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » une coalition regroupant tous les mouvements jihadistes au Sahel sous la direction de Iyad Ag Ghali. Rappelons que la dernière attaque en date contre les forces internationales perpétrées à Kidal, remonte au mercredi 20 décembre dernier, lorsque le camp de la MINUSMA et celui devant abriter les éléments des patrouilles mixtes dans le cadre du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) ont été ciblés par une pluie de roquettes et d’obus de mortiers. Au moins un casque bleu avait été légèrement blessé en plus des dégâts matériels importants.
Il convient aussi de reconnaitre que très souvent les arrestations menées par Barkhane contre les présumés terroristes sont une source de frustration auprès de la population. A ce titre, il faut rappeler les manifestations que certains habitants de ces zones ont organisées pour protester contre l’arrestation de leurs proches qu’ils jugent « arbitraire et sans foncement ».
D’ailleurs, nombreux sont ceux qui ont été libérés après de longs moments de détention au cours desquels des allégations de tortures à leur endroit ont été relatées. C’était notamment le cas de Sidi Mohamed Ag Ahmed qui avait été arrêté le jeudi 29 juin dernier, près d’Aguelhoc, après la découverte par Barkhane d’un drapeau noir avec des écritures religieuses, généralement utilisé par les terroristes. Il n’a été relâché que le 11 septembre dernier pour « insuffisance de preuves ». Cela, malgré les alertes lancées par ses proches qui le qualifiaient « d’attardé mental ».