L’arroseur arrosé ! Ainsi peut-on dire du sort que la justice malienne a réservé à monsieur Fassara Kanouté dans l’affaire qui l’oppose à un opérateur économique et homme politique malien. Incriminé pour des propos injurieux, esclavagistes et discriminatoires à l’encontre de YERA Coulibaly, le sieur Fassara Kanouté, compte tenu de la gravité des faits, a été reconnu coupable par la justice qui lui a infligé une peine d’emprisonnement ferme de vingt (24) mois et au paiement d’un montant symbolique à titre de réparation.
C’est une victoire pour l’opérateur économique et homme politique Yera Coulibaly contre son adversaire Fassara Kanouté. En effet, dans ce dossier, le plaignant Yera Coulibaly perçu comme un grand défenseur des droits humains, s’est retrouvé à sa grande surprise sur le banc des accusés devant le Tribunal de Kati. A la grande satisfaction de l’homme politique et opérateur économique, qui a interjeté appel du jugement du Tribunal de Kati, ce dossier connaît un dénouement depuis le 18 janvier dernier auprès de la Cour d’Appel de Bamako. Après l’audience publique ordinaire du 18 janvier 2021, l’Arrêt qui en était issu sonne sans nul doute comme un coup de massue sur la tête de l’esclavagiste hors pair, Fassara Kanouté, originaire du Cercle de Bafoulabé. Pourtant d’après des confidences autour de ce dossier impliquant Fassara, il avait été averti sur ses agissements sur les réseaux sociaux.
« Je lui avais dit de faire attention car il risque de se retrouver dans une situation délicate. Cela peut se raconter dans l’histoire » avait prévenu Yera Coulibaly pour attirer l’attention de Fassara sur le risque auquel il s’expose, s’il persiste dans ses déclarations.
La loi malienne est claire : tous les maliens naissent et demeurent libres et égaux en droit et en devoir, toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, le sexe, la religion, l’option politique est prohibé. A l’examen des pièces versées au dossier, il a été établi que le plaignant a reçu des messages vocaux sur le réseau social dans lequel Fassara Kanouté le traite par des mots de nature à porter atteinte à son honneur et à sa dignité humaine. Compte tenu de la gravité des faits constitutifs de délit à caractère racial, régionaliste, Fassara Kanouté a été condamné à une peine de vingt-quatre (24) mois de prison ferme et au paiement du franc symbolique à titre de réparation. Le ciel tombe alors sur la tête d’un homme qui a décidé de défier les lois de la République, peut-on dire dans cette condamnation d’un esclavagiste au niveau du cercle de Bafoulabé.
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako