Les magistrats reprennent le travail aujourd’hui après plus d’un mois de grève. Cette décision est intervenue après un accord conclu le week-end entre le gouvernement et les deux syndicats de la profession, à savoir le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA).
Dans un communiqué conjoint singé par les vice-présidents des deux syndicats, il est mentionné qu’à compter du 11 février 2017, la grève illimitée déclenchée par le SAM et le SYLIMA le 18 janvier 2017 est suspendue; ceci fait suite à l’accord intervenu entre eux et le gouvernement sur certains points de revendication. Les deux syndicats ont appelé au respect scrupuleux des engagements pris de part et d’autre des délais de mise en œuvre. En cas d’inexécution, ils se réservent le droit de reprendre la grève sans préavis. Par ailleurs, le SAM et le SYLIMA ont appelé leurs militants à reprendre le travail ce lundi 13 février 2017. Ils les ont aussi invités à rester mobilisés. En outre, les deux syndicats ont présenté leurs excuses aux populations pour les désagréments que la grève a pu leur causer. Ils ont, enfin, remercié toutes les bonnes volontés qui se sont impliquées pour le dénouement de cette crise. Dans une interview accordée à l’Essor, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaël Konaté, a indiqué que les demandes des syndicats des magistrats étaient essentiellement liées à l’augmentation des salaires, des primes et d’autres indemnités. Il a précisé que les magistrats demandaient 5 millions d’augmentation de salaire pour le premier président de la Cour suprême, 5 millions pour le procureur général près la Cour suprême. Ce qui fait une augmentation de près de 650%. Ils réclamaient également 4,5 millions pour les conseillers et les avocats généraux au niveau de la Cour suprême, 4 millions pour les magistrats de grade exceptionnel, 3,5 millions pour les magistrats de premier grade et 3 millions pour les magistrats de deuxième grade. Pour le ministre de la Justice, l’incidence de ces doléances sur le budget national représente par mois environ 2,8 milliards de Fcfa.
Il reste à savoir sur quoi le gouvernement et les deux syndicats ont convenu pour que les juridictions et les palais de justice reouvrent leurs portes aux usagers.
M. KEITA
Source: essor