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Justice : La bataille d’un mari abandonné

Le divorce que le tribunal de première instance d’une grande commune de la capitale, a prononcé, en début du mois de février, aux torts exclusifs de I M, laisse perplexe

Dans cette affaire, il ressort que l’époux, I M (commerçant de son état) a conclu en 2005, un mariage (polygamique) avec sa femme, H M. Il s’est efforcé pendant les 7 ans de leur vie commune, à offrir les meilleures conditions de vie à son épouse et à préparer un avenir radieux pour leurs enfants. Le couple a vécu en harmonie jusqu’en 2011 quand un jour, à la suite d’une dispute, H M a plié ses bagages pour aller chez sa mère habitant le même quartier. Toutes les démarches entreprises pour l’inviter à regagner son foyer, se sont soldées par un échec. Pendant ce temps, I M, qui est lié à H M, a décidé de prendre une seconde épouse. Il organise la cérémonie religieuse et accueille auprès de lui sa nouvelle épouse. Au même moment, il a continué les démarches auprès de la première. Pendant ces démarches, I Maïga découvre que la position de H M s’est plutôt radicalisée. La venue de sa coépouse a été pour elle une couleuvre difficile à avaler. Depuis, elle refuse de revenir dans son foyer au motif que son époux a mis une autre femme dans sa chambre personnelle. Elle profite pour nouer une relation avec un jeune. Les deux (H M et ce jeune) vivaient en véritable couple, malgré les critiques émanant du voisinage..

Malgré certains va-en guerre qui conseillaient déjà I M de renoncer à cette femme, il a toujours continué à manifester sa volonté de la recevoir, si elle se décidait à venir prendre sa place auprès de ses enfants.

 

L’aventure du «Dama Da» (site d’orpaillage)

Pour I M, il s’agit juste d’une petite crise qui finira par s’arranger. Aussi, a-t-il toujours gardé l’espoir de revivre avec son épouse. Il a continué à caresser ce discret espoir jusqu’au jour où, au détours d’une conversation, quelqu’un lui annonce une nouvelle qui produit en lui l’effet d’une bombe : H M est partie avec son amant sur un site d’orpaillage. La décision de la dame de suivre le jeune homme, a amené certains amis et parents de I M à lui faire comprendre qu’il doit regarder la réalité en face et renoncer définitivement à cette femme, qui, de toute évidence a déjà tourné sa page.

Un jour, un autre évènement (plutôt inattendu) est venu lui ouvrir les yeux : son épouse est vraiment entrain de le quitter. Pendant qu’il dormait devant sa boutique, un clerc d’huissier le réveille de son sommeil pour lui remettre une citation à comparaître devant la justice où sa femme a introduit une plainte pour divorce.

Le jour indiqué, I M répond à la convocation. Il s’est rendu sans avocat au cabinet du juge chargé des affaires matrimoniales. Qui a pris la version des faits des deux parties. I M a confié au juge l’adultère de sa femme, son abandon du domicile conjugale et son refus d’y retourner. Il expliqua en outre au juge son absence pendant une année passée sur ce site d’orpaillage d’où elle est revenue avec un petit garçon. L’époux a aussi confié au magistrat que malgré tous ces faits réels et vérifiables, il ne veut pas divorcer et souhaite le retour de sa femme, auprès de ses enfants. Mais un autre  point de discorde entre les deux époux ? Le mari exige la paternité du nouveau bébé. Selon lui, ce nouveau bébé est né dans son mariage et par conséquent fait parti de ses enfants. Mais H M n’est pas de cet avis.

Plusieurs renvois après leur seule comparution en chambre de conseil, les deux parties ont été appelées un jour par le juge. La dame qui est retournée sur le même site d’orpaillage, s’était fait représenter par son avocat. Quant au mari, il déclare n’avoir pu se présenter devant le juge dont le bureau lui a été inaccessible pour des raisons qu’il ignore. Est-ce pour prétexter son absence ? I M le croit fermement. C’est pourtant ce qui arriva. Il y a quelques jours, un huissier de justice s’est présenté à lui avec la grosse d’un jugement prononçant le divorce à son tort. Dans les «attendus», I M apprend que sa faute c’est justement de ne s’être pas présenté au bureau du juge. Au vu de ce document, I M cria sa colère dan tous les sens et accuse son épouse (ou son ex) d’avoir acheté le juge. Vrai ou faux ? Le mari abandonné, y croit fermement. Pour lui, le juge aurait même été «acheté » avec l’argent ramené du site d’orpaillage par la dame et son amant. «Comment la justice a-t-elle mis fin à mon mariage. Alors que j’ai toujours refusé le divorce malgré ma situation de victime? Comment peut-on prononcer le divorce à mes dépens, moi qui ai été fait cocu ; moi dont la femme a été détournée par un autre, moi dont la femme est revenue avec l’enfant d’un autre, alors qu’elle est dans une union qui n’était pas dissoute ?» Ce sont là autant de questions que le malheureux I M adresse à tous ceux à qui il se confie.

En attendant d’avoir une explication, et ne s’avouant toujours pas vaincu, I M a décidé, cette fois, de faire recours au service d’un avocat et d’interjeter appel contre la décision du juge qui met fin à  son mariage avec H M.

La justice est-elle toujours juste? Sous nos tropiques, il arrive que certains en doutent. Malheureusement, certaines décisions de justice font l’objet de beaucoup de commentaires sur leur pertinence.

Oumar Diamoye 

 

Source: L’Aube

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