A leur retour de la capitale algérienne,  les séparatistes ont lancé des appels, le mardi 3 mars, au cours de l’accueil qui leur a été fait transformer en meeting, pour une réunion devant se tenir le 10 mars à Kidal et dont l’objet sera de déterminer une position commune et définitive par rapport à l’accord dit de  » paix et de réconciliation au Mali », issu des pourparlers d’Alger.

L’occasion a été mise à profit par certains irrédentistes pour féliciter leurs leaders d’avoir refusé le paraphe dudit document. Ils disent rejeter catégoriquement les clauses de cet accord, estimant qu’il ne répond pas à leurs aspirations. Au cours de la manifestation, les séparatistes ont brandi les drapeaux du MNLA et du HCUA.
Des appels ont été lancés aux chefs politiques et militaires des mouvements séparatistes afin qu’ils participent à une réunion prévue le 10 mars prochain. Ce, pour déterminer une position commune et définitive quant au sort à réserver au document de paix produit à Alger.
Il convient de rappeler qu’à l’issue des travaux du 5e round des pourparlers inter-Maliens d’Alger, les séparatistes avaient refusé de parapher l’accord qui leur a été proposé demandant un  » délai de deux semaines pour consulter leur base « . Pourtant, des informations reçues sur le terrain ne sont pas du tout rassurantes, elles sont même franchement mauvaises.
L’on affirme que les séparatistes tiennent toujours des discours très belliqueux et martiaux, appelant leurs partisans à rejeter le document dont la signature est prévue au Mali vers la fin de ce mois. Ce qui pourrait compromettre les efforts déployés par la médiation internationale avec comme chef de file l’Algérie pour ramener la paix au Mali. Actuellement, il est donc clair que ce sont les séparatistes qui constituent le véritable et seul blocage.
Il y a également l’énigme Iyad qui n’est toujours pas résolue. L’ex-chef de l’organisation terroriste Ançar Dine continue toujours à se pavaner dans les rues de Kidal et à tirer les ficelles.
D’aucuns disent qu’il attend d’être absous pour les crimes et atrocités qui lui sont reprochés et que les avis de recherche émis contre lui, notamment par les Etats-Unis soient abandonnés, pour donner la consigne au MNLA et ses acolytes de signer le document de paix. Signalons que dans une déclaration rendue publique le mercredi dernier, le président du Conseil de sécurité de l’ONU, François Delattre a appelé les mouvements séparatistes à parapher l’accord dans les plus brefs délais. Avant d’encourager toutes les parties à  » continuer de travailler de manière constructive et de bonne foi pour signer cet accord, avec le soutien de l’équipe de médiation internationale, et à s’engager pour sa pleine et sincère mise en œuvre « .  Reste à savoir si la réunion du 10 mars apportera le changement d’attitude souhaité tant par le Mali que la communauté internationale.

 Massiré Diop 

Source: L’Indépendant