La journée mondiale, couplée à la semaine de la lutte contre le paludisme a été célébrée le 24 Avril 2017 à Sangarébogou, sous le thème «en finir définitivement avec le paludisme ». La cérémonie était placée sous la présidence du ministre de la santé, Pr Samba Ousmane Sow, en présence de Paul Folsbee ambassadeur des USA, du représentant de la directrice régionale de l’OMS Dr Yao Théodore, des autorités administratives de Sangarébougou.
Le paludisme est dû à des parasites transmis à l’homme par des piqures de moustiques infectés. Ces moustiques piquent principalement entre le crépuscule et le petit matin. Cette maladie est évitable et guérissable.
C’est dans cette logique que, le gouvernement du Mali a mis certaines stratégies en place pour lutter efficacement contre cette maladie, d’où l’organisation de la semaine couplée à la journée mondiale de la santé. La célébration de la journée mondiale/semaine nationale de lutte contre le paludisme est aussi l’occasion d’intensifier la communication autour du paludisme avec l’implication de tous les intervenants de lutte contre le paludisme pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en vue de minimiser son impact au sein de la communauté.
Dans le cadre de la lutte mondiale contre le paludisme, les partenaires techniques et financiers, les Etats-Unis appuient le gouvernement dans sa politique de l’éradication de cette maladie.
M.Paul Fonsbee ambassadeur des USA dira qu’au Mali, l’initiative de lutte contre le paludisme (PMI) a contribué à réduire de 49% la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Selon lui, l’apport des USA a été énorme dans la lutte contre le paludisme au Mali et cela avec un financement de 216 millions de dollars par le programme PMI.
Pour sa part Dr Yao Théodore représentant de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique se réjouit de la mobilisation efficace des pays africains contre le paludisme, et cela à travers la diminution de l’incidence des cas de paludisme avec un taux de 23% dans la région entre 2010 et 2015 et la mortalité liée à ce fléau a baissé de 31%.
Pour lui, cette réalisation traduit la détermination exceptionnelle des individus, des familles et les communautés, ainsi que l’engagement des personnels de soins de santé, des autorités nationales et partenaires à changer de comportements, à intensifier la prévention et à assurer la prise en charge.
Par ailleurs, le ministre de santé et de l’hygiène public, le Pr Samba Sow, rappelle qu’au Mali, le système d’information sanitaire, le paludisme a constitué 42% des motifs de consultation avec un taux de létalité de 0,47%. L’enquête sur les indicateurs du paludisme au Mali de 2015, il y a eu une réduction de cette prévalence parasitaire passant de 52% en 2012 à 36% en 2015. En outre, Pr Sow précise que, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les populations déplacées, les citadins en sont les plus vulnérables.
Si le Mali, se félicite de la baisse du taux de paludisme, force est de signaler que les populations doivent redoubler d’efforts pour respecter les règles d’or de prévention du paludisme.
La cérémonie a été mise à profit pour présenter un sketch animé par le groupe Dougoutigui production. L’animation musicale par Génévieve Dembélé sur le thème « en finir du bon avec le paludisme » et les troupes Bobo de Sangarébougou et Tièbléntiè de Djèguèbougou.
Boubacar Wagué