À l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré, le mardi 1er mai dernier, la journée internationale du travail. Si les compressés de l’HUICAMA et les cheminots se disent être oubliés par l’État malgré les multiples promesses, les jeunes autour des théières se disent désespérés quant à la non-tenue de la promesse des 200.000 emplois par IBK depuis 2013.
Le mardi dernier, c’était la journée mondiale des travailleurs. Un jour symbolique pour les travailleurs dont votre quotidien LE COMBAT a saisi l’occasion pour réaliser un micro-trottoir. C’est pour connaitre les avis des uns et des autres. Dans les domaines publics que privés, les travailleurs cherchent l’amélioration de leurs conditions de travail. À l’entreprise Bolloré Logis tics, les employés souffrent de l’exploitation de tout genre: pas d’ascension salariale ni d’amélioration des conditions de vie et de travail malgré les gros efforts fournis . Selon un employé : «Il y a plus de 5 ans que nous ne connaissons pas d’amélioration à titre salarial comme les autres pays de la sous-région ni de privilèges ».
Pour les compressés de l’HUICOMA, leur détresse n’est plus à raconter après des démarches non prises en compte par le gouvernement qui peine toujours à les mettre dans leur droit. Ensuite, les cheminots sont sur pied de guerre pour trois mois de salaire impayé et la promesse de 4,6 milliards FCFA d’IBK non tenue. Aussi, ils prévoient des pressions très prochainement. Aussi, les commerçants-détaillants ont déjà déposé leur préavis de grève du 03 au 04 mai 2018 pour leurs doléances .Se questionnant sur la réalisation de plus de 200.000 emplois annoncés par le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Maouloud Ben Kattra, les jeunes prouvent que cette annonce du ministre ne serait qu’une fiction .Selon Madou Konaré « L’annonce du ministre n’est que le gros mensonge du siècle .Personne au Mali n’a senti l’effet de ces 200.000 emplois créés ».
Quant à A. Kéïta, « Il est temps que l’État pense à nous pour qu’on puisse jouir de ces quinzaines d’années de formation. On n’a pas de travail. Nous n’avons pas les fonds pour financer nos projets ».
Pour Issa Dembélé, le Président des sortants des IFM : « Le nombre des chômeurs s’accroit de jour à jour surtout au niveau de l’IFM et il faut que l’Etat pense à leur intégration directe dans la fonction publique».
Seydou Konaté : LE COMBAT