Il semble qu’une «malédiction» souffle fort contre le bonheur des Maliens. Nos dirigeants nous tirent de plus en plus vers le bas. Triste réalité ! Certaines prennent cela comme une fatalité, d’autres pensent par naïveté que le Mali s’en sortira. Mais comment ? Pas avec ces authentiques prédateurs déguisés en Gouvernants, qui font semblant de protéger les intérêts du Peuple. C’est le moins qu’on puisse dire à propos de l’affaire dite mine de Manganèse d’Ansongo, dans le Nord du Mali, dont des autorités affairistes préfèrent sacrifier plus de 862 emplois pour garantir leur rang social.
On a toujours fait croire au Peuple malien que le personnel de l’État était au service du Peuple et servait l’intérêt national. Mais hélas !
Le pire, c’est avec le régime d’IBK. Jamais un système présidentiel n’aura été cerné d’hommes aussi préjudiciables.
Dans un dossier plein de rebondissements, il en ressort que nos Dirigeants ont sacrifié les intérêts nationaux des populations maliennes au profit de leurs propres intérêts.
En effet, une colossale machine de corruption et d’affaires de trahison a été édifiée par le Gouvernement malien non seulement sous la présidence de Dioncounda Traoré, mais aussi sous celle du locataire actuel de Koulouba, IBK. C’est sans surprise lorsqu’on connaît de quoi ces Hommes politiques sont capables pour l’appât de gains. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, la boulimie de l’argent influence leurs décisions.
Venons aux faits
Le Gouvernement malien, en 2008, par Arrêté n°008-3720/MEME-SG du 31-12/2008, a attribué à une société américaine, METAL MASS PTYLTD, un permis de recherche de manganèse au Nord, dans la Région de Gao et plus précisément à Tassiga, Cercle d’Ansongo. La durée de cette autorisation était de 3 ans renouvelables deux fois.
De 2008 à 2011, d’importants investissements soit près de 660.000.000 de nos francs, ont été effectués pour la recherche de manganèse sur la mine de Tassiga. Finalement, un résultat satisfaisant en est conclu, donc, exploitable économiquement.
C’est dans cette optique que la société METAL MASS PTYLTD obtient en 2011 du Gouvernement malien par décret n° 2011 441/PM-RM du 15 juillet 2011, le permis d’exploitation de ladite mine pour une durée de 30 ans. Ce document a été signé et cacheté d’un côté par le Directeur de la Firme, Mr Ronald Slaughter, et, de l’autre, Mme Kaïdama, Premier Ministre, et le Ministre des Mines de l’époque au nom de l’État malien.
(COPIE SIGNATURE) de La PM Mme Haïdara
Par la suite, 5600 tonnes de Manganèse ont été extraites et prêtes à être exportées pour un test métallurgique. Mais, par malheur, les djihadistes ont assailli la mine. Ils chassent les employés. Ensuite, ils enlèvent et vendent près de deux milliards d’équipements; voitures, engins lourds, camions, bennes-citernes, à l’extérieur.
Les Dirigeants de METAL MASS PTYLTD ont pris leur mal en patience jusqu’au jour où ils apprennent avec plein d’espoir et d’emballement le retour de la sécurité au Nord par l’intervention des troupes françaises Serval, le 11 janvier 2013.
Dans la foulée, plus exactement le 13 mai 2013, le PDG Slaughter, adresse une correspondance au service compétent, afin de demander l’autorisation d’exporter les 5000 tonnes d’échantillons prévues pour le test métallurgique du minerai de manganèse conformément à la procédure. Ce qui a été accordé par une autre décision n°0004/2013 en date du 2/06/13.
Donc, tout se passait comme prévu. La dernière étape, celle que le PDG de la boite attendait et qui trainait pour des raisons qui l’échappaient, était la convention qui détermine les parts de l’État malien dans la répartition du produit de vente du Manganèse. De ce fait, durant un an, plusieurs démarches entamées par Monsieur Slaughter n’ont pas abouti. Les choses stagnent. Pourtant, le Mali, financièrement, avait pris un coup dur et la rétribution émanant de cette affaire ne serait qu’un appui financier important pour faire face aux gâchis qu’a causés la rébellion. En plus, cela pouvait apporter aux populations du Nord un souffle à leur misère.
Mais ni les demandes d’audiences ni les lettres adressées au Ministre des Mines n’ont eu une suite.
Finalement, pour pouvoir rencontrer le Ministre du Département concerné, la société METAL MASS PTYLTD, par l’intermédiaire de ses Avocats, le Cabinet Abouba Aly Maïga, a saisi le Premier Ministre Moussa Mara, par une lettre du 07/07/2014.
Ce qu’ils vont entendre ce jour-là frôle l’écœurement. Le Ministre des Mines les apprend pour la première fois que la mine ne les appartient plus. Et qu’elle a été cédée à une autre société, ACM-Corporation dirigée par Gregor Theiser avec laquelle METAL MASS PTYLTD est en procès devant la jurisprudence des Bahamas. Une autre affaire qui n’a rien avoir avec celle du Manganèse de Tassiga et sur laquelle nous reviendrons dans nos prochaines parutions.
Pourtant, le document signé par les parties stipulait distinctement que : « l’annulation du présent permis d’exploitation serait prononcée par décret en cas de non-exécution des engagements souscrits conformément à la législation en vigueur».
Comment peut-on accorder un permis d’exploitation signé, mais non cacheté par les parties et sans au préalable impliquer les services techniques de la DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines)? Toute chose qui est en dehors du circuit normal et qui atteste la fraude. Mais au profit de qui ?
Signature du PM Django Sissoko et son Ministre
Pourquoi se débarrasser d’une société qui est d’un apport conséquent pour la Région du Nord et que Maires et Préfets, autorités régionales, Gouverneur et Maire de Gao réclament la reprise de ses activités?
Bon sang, où se trouve la faille ?
Nous avons beau cherché, rien
Étant donné qu’aucune faute n’a été reprochée à la société METAL MASS PTYLTD et moins à son PDG, l’équipe dirigeante a décidé de faire des investigations pour se préparer à un combat judiciaire rude.
C’est ainsi qu’ils découvriront la supercherie. Le nouveau locateur de la mine « a obtenu un décret n° 718 du 20/12/2012 en catimini par des méthodes frauduleuses, de corruption, d’achat de conscience et en violation total des textes et procédures », lira-t-on dans la Requête aux Fins d’Annulation d’Acte Irrégulier et Frauduleux qu’à déposer son Conseil Maître Maïga Abouba Aly devant la Cour Suprême.
En effet, ce décret a été obtenu pendant l’occupation du Mali par les Djihadistes en 2012. Chose bizarre. Car, en ce moment précis, nos sœurs et frères vivaient le martyr au Nord, lapidation, mains coupées, lorsque Bamako traitait les affaires fleurissait en vendant leur terre.
Ni la société détentrice du permis d’exploitation à savoir METAL MASS PTYLTD, ni le personnel de la mine n’a été informé de cette annulation.
Des travailleurs désemparés ne comprennent pas jusqu’à présent les raisons pour lesquelles ils se retrouvent au chômage sur un projet pourtant prometteur pour eux, et pour toutes les populations de la Zone. Néanmoins, les salaires des employés ont été maintenus par l’employeur jusqu’en 2015.
Par ailleurs, la même société ACM-Corporation dirigée par Gregor Theiser avait tenté avant le Mali le même scénario au Burkina Faso. Cependant, cela n‘a pas fonctionné et elle a échoué. Mais le Burkina Faso n’est pas le Mali. Car, au Mali les dirigeants ne s’occupent que de leurs « business». Tant qu’ils peuvent gagner de l’argent, encore de l’argent et toujours de l’argent, tout va bien.
Bref. Après tant de souffrance, tant de violences, tant de misères, le seul souhait de ces populations meurtries n’est autre que la reprise de la mine de Tassiga. Personne n’est venu demander leur avis, pourtant ce sont leur bonheur, leur épanouissement et l’avenir de leur Région qui sont en jeu.
Certainement, au jour d’aujourd’hui, plusieurs ex-employés de cette Société ont rejoint les terroristes et les bandits armés. Qui peut les en empêcher ?
492 emplois directs pour la mine et 370 pour l’usine de sacheries qui devrait être installée à Ansongo. Au total, 862 travailleurs piétinés par pur égoïsme de certains dirigeants. Haro au Peuple malien!
Avant cette parution, des articles sur cette Affaire de Manganèse d’Ansongo ont été traités par nos confrères de certains organes tels que : LE TEMOIN (dans sa parution n° 079) ; AFRIQUE FEDERALE du 15 juin 2015 et LE REPUBLICAIN. Le Gouvernement devait au moins organiser un point de presse pour affirmer ou infirmer toutes ces allégations. C’était le minimum de respect que ce Régime d’IBK aurait dû adresser à son Peuple. Mais, non. Peu importe, ce que nous, les journalistes, disons ou faisons, ces Hommes politiques sont plus puissants que la vérité. Notre vérité, celle du Peuple ne peut pas les atteindre. Dommage !
Prochainement, nous reviendrons sur le comment et le pourquoi de cette trahison. Nous allons vous livrer, jusqu’au numéro de compte ouvert au Nigeria au nom d’une certaine fondation Mandela sous la couverture d’un de nos Gouvernants qui aurait demandé aux Dirigeants de METAL MASS PTYLTD 100.000.000 de dollar sur ce compte fictif comme pourboire pour régler le problème.
À suivre…
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