A Ségou, la cité des balanzans, a abrité, samedi dernier, la célébration de la journée internationale des hommes engagés. Sous la présidence de M. Mossa Ag Attaher, ministre de la jeunesse et des sports.

La journée internationale des hommes engagés, est un événement qui célèbre l’engagement des hommes qui luttent contre les violences basées sur le genre (VBG) et œuvrent pour l’autonomisation des femmes. Pour cette première édition, le thème retenu est : ‹‹Les hommes et les garçons s’engagent dans la promotion de l’égalité des sexes et la lutte contre les violences basées sur le genre››. Ce thème, selon le ministre de la jeunesse et des sports, exhorte les uns et les autres à conjuguer leurs efforts pour juguler certaines pratiques néfastes à l’épanouissement de la femme en général, et de la malienne en particulier. ‹‹Nous devons travailler collectivement et individuellement à l’avancement de la justice entre les sexes à travers le renforcement du rôle positif des hommes et des garçons dans la prévention et la lutte contre les VBG››, rappelle M. Mossa. Dans ce cadre, des efforts ont été faits par les plus hautes autorités du pays, a-t-il souligné. Notamment : le vote de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 sur le quota qui fixe à 30% la représentation des femmes aux postes nominatifs et électifs ; l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes ; la mise en oeuvre de la politique nationale pour l’abandon de l’excision et l’élaboration de communication sur les violences basées sur le genre. Pour le ministre de la jeunesse et des sports, l’implication de tous les acteurs est nécessaire pour un changement positif notamment, celui des hommes et des garçons. ‹‹ Leur engagement en tant que hommes et garçons modèles est essentiel pour promouvoir le changement des normes de genre et mettre fin aux discriminations à l’égard des femmes et des filles ››, poursuit Mossa Ag qui affirme être un ‹‹HOMME ENGAGE››.
Au Mali, la problématique des VBG reste une réalité préoccupante. Pour preuve, le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) avait mis en place un système de gestion d’informations liées aux violences basées sur le genre (GBVIMS) qui, de janvier à avril 2020, a enregistré 1199 cas de VBG dont 359 à Bamako. Ces données attestent une augmentation de 11% comparées à celles enregistrées à la même période en 2019. 36% de ces cas sont des cas de violences sexuelles, 19% d’agression physique, 16% de déni de ressources, 21% violences psychologiques, 8% de mariages précoces. 97% de ces cas ont été signalés par des femmes, dont 48% par des filles de moins de 18 ans, a démontré l’enquête. Face à ces violences à l’encontre de la gente féminine, le ministre de la jeunesse et des sports rassure que l’appui du gouvernement ne fera pas défaut car, dit-il, ‹‹ il regorge en son sein de grandes dames et de grands hommes engagés pour la cause des femmes et des filles››.

Aly Asmane Ascofaré

Source : Canard Déchaine