La journée de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords instituant l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), le 25 mai 1963. Cette journée est l’occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. Dans notre pays, l’événement a été marqué, le jeudi dernier, par la montée des couleurs à la Tour de l’Afrique, en présence du Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA.

Déclarée fériée dans l’ensemble des États membres de l’OUA, la journée de l’Afrique est aujourd’hui devenue une tradition fortement enracinée dans les mœurs sur le continent noir et représente pour cet ensemble le symbole du combat pour la libération, le développement et le progrès économique.
Chez nous, c’est toute une semaine qui est consacrée à cette commémoration de l’unité africaine.
La semaine de l’intégration africaine, telle qu’elle est conçue, est un moment privilégié de brassage entre les communautés résidentes au Mali et les populations maliennes.
Le premier temps fort a été marqué le jeudi par une cérémonie de montée des couleurs à la Tour de l’Afrique à Faladié sous la présidence du Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et des chefs de missions diplomatiques et consulaires accrédités dans notre pays.
L’instant était solennel sur une place de l’Afrique pavoisée aux couleurs nationales des pays de l’Union africaine et des étendards de la Cedeao, de l’Uemoa et de l’Union africaine.
Il était 09 heures 07 minutes, lorsque le véhicule du chef du gouvernement s’immobilise devant l’entrée principale du monument dédié à l’Afrique.
Ensuite, ce fut l’exécution de l’hymne de l’Union africaine par la fanfare du Génie militaire suivie de la montée des couleurs.
Le geste est certes symbolique, mais il traduit la reconnaissance des Africains aux pères fondateurs de l’unité africaine.
Il est aussi un message d’espoir d’une Afrique combative et démocratique qui a de plus en plus conscience de son rôle et de sa place dans un monde en pleine mutation.
La semaine de l’intégration africaine, c’est aussi un grand moment de communication pour informer, sensibiliser, faire connaître aux cadres, aux opérateurs économiques le contenu des programmes d’intégration, d’une part, et les défis et enjeux de cette intégration, d’autre part.
Après avoir salué le corps constitué et les communautés africaines vivant dans notre pays, le chef du gouvernement a tenu à rappeler le sens profond de l’événement du jour : « Cette montée des couleurs africaines en ce lieu et en ce jour est entrée dans une tradition républicaine chez nous. Cette cérémonie dédiée à l’Afrique magnifie les valeurs d’entente, de solidarité, de valeur de paix, de liberté et surtout de libération de tous les jours contre toutes les injustices ».
De ce fait, il a rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs, dont le Président Modibo KEITA, qui en 1963, avaient créé, à l’époque, l’Organisation de l’unité africaine pour libérer l’Afrique tout entière. Ce qui fut, selon le Premier ministre, un combat mené au nom de tous les Africains. Presque 40 ans après, cette organisation a laissé la place à l’Union africaine avec des résultats plus que satisfaisants.
À l’endroit de la jeunesse qui se trouvait derrière lui, il a adressé un appel à une appropriation réelle de ce symbole : le 25 mai. Car plus qu’un symbole, cette date, a insisté, Abdoulaye Idrissa MAIGA, rappelle toujours le souvenir le plus proche de ce qui a été l’Afrique du Sud (l’Apartheid), le souvenir des combats de lutte de libération en Algérie et ailleurs et surtout les combats menés pour l’indépendance des pays africains.
« Voilà le sens du 25 mai. C’est en souvenir de tout cela que la jeunesse, qui appelle toujours le futur, devrait garder ce flambeau », a-t-il conclu.

Par Mohamed D. DIAWARA

Source: info-matin