‘’La problématique de la Zone industrielle au Mali et perspectives’’, c’est le thème national de la 8e édition des journées de l’industrialisation de l’Afrique (JIA), dont le thème international est : ‘’positionner l’industrie africaine pour approvisionner le marché de l’accord de libre-échange continental africain (ZLECAF)’’.

Placée sous l’égide du Chef de Cabinet du ministère du Commerce et de l’Industrie, Issa COULBALY, la Commission d’organisation a animé, hier après-midi, une conférence presse, dans les locaux dudit ministère.
Après les mots de bienvenue du représentant du ministre, le Président de l’Organisation patronale des industriels (OPI), Cyril ACHKAR, a expliqué que le Salon du Made in Mali est un moment unique dans l’année où on se penche sur les questions suivantes : qu’est-ce que c’est que l’industrie ; qu’est-ce que c’est que la production industrielle… ?
Pour le Président de l’OPI, le Salon est la fête du développement ; d’autant plus qu’un pays industrialisé est forcément un pays développé. Le développement, a-t-il poursuivi, fera sortir de la problématique monétaire ; il fera du Mali qui dispose de tout le potentiel nécessaire à son industrialisation un pays exportateur.
L’objectif du Salon du Made in Mali, a-t-il fait savoir, est pédagogique et lobbyiste. Il vise à mobiliser les industriels maliens ; mobiliser les autorités maliennes ; mobiliser l’écosystème de l’industrie malienne ; mobiliser un grand nombre de sponsors et de participants ; inviter les experts pour participer au panel.
Cyril ACHKAR, nonobstant les écueils nombreux à surmonter, reste optimiste quant à l’essor de notre industrie, « parce que le Mali a toute sa place pour être un pays industriel ». Le seul bémol qu’il met qui n’est pas des moindres : « il faut la bonne gouvernance ».
A sa suite, la Présidente de la Commission d’organisation, TOURE Amadou ABOUSSALEY, a révélé que la particularité de la présente édition est qu’elle est scindée en deux.
D’abord, il y aura la journée proprement dite de l’industrialisation qui aura lieu le 20 novembre, comme c’est le cas partout, au CNPM.
Ensuite aura lieu le Salon du made in Mali, du 28 novembre au 1er décembre 2019, au Parc des expositions, pour faire la promotion des produits fabriqués au Mali auprès du grand public.
Les activités proposées pour ce Salon du made in Mali sont : salon d’exposition des produits made in Mali ; espace dédié aux échanges et recherche de partenariat ; espace de vente promotionnelle sous la forme de déstockage ; espace de démonstration des techniques de production…
Interrogée sur la commande publique, Mme TOURE Aminata, qui est présidente d’une PME, certifie son effectivité, avec l’entrée en vigueur d’un décret qui favorise le made in Mali. Elle a témoigné qu’elle a reçu un bon de commande publique pour la première fois depuis la création de son entreprise. Si elle a salué l’effort du Gouvernement dans ce sens, elle souligne également le travail abattu par l’OPI qui lui a mis à disposition un catalogue facilitant la commande. Et de dire que le plaidoyer continuera pour maintenir cet important acquis.
Quant au niveau de l’occupation insuffisante de la Zone industrielle de Dialakorobougou, alors que c’est une des revendications de l’OPI, elle objecte de nombreux problèmes qui se posent : le manque d’eau et d’électricité ; l’insécurité ; l’impraticabilité des routes en certaines saisons de l’année…
Pour terminer, elle a annoncé que le 4e jour du Salon sera la journée grand public, avec des ventes promotionnelles.
Les journées de l’industrialisation de l’Afrique sont organisées par le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Organisation patronale des industriels, et l’ONUDI.
La cérémonie d’ouverture sera présidée par le Président de la République.
Pour rappel, tous les 20 novembre, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbre la journée de l’industrialisation de l’Afrique.

PAR BERTIN DAKOUO