La qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo passe d’abord par trouver un moyen de réussir les minima requis. Et l’annulation des championnats d’Afrique au Nigéria est tombée tel un couperet pour de nombreux athlètes africains.

C’était la compétition à ne pas rater. De nombreux athlètes du continent africain avaient coché ce rendez-vous dans l’espoir d’y réaliser les minima pour se qualifier pour les Jeux olympiques, qui débutent le 23 juillet. Mais la Covid-19 et une série de reports auront finalement eu raison de ce rêve. Initialement prévu à Oran en juin 2020, puis déporté en 2021 à Alger, l’événement a été confié au Nigéria, suite au désistement de l’Algérie. Depuis l’annonce de son annulation, passé la pilule, dure à avaler, c’est une véritable course contre la montre dans laquelle sont engagés Fodé Sissoko et Djenebou Danté, deux valeurs sûres du sprint malien. Ils ont jusqu’au 29 juin pour réaliser leurs minima.

À la recherche de meetings

La première étape de cette « Mission Tokyo » est de trouver le bon meeting. Ce qui n’est pas aisé. L’Hexagone, où s’entrainent et évoluent les deux Maliens, privilégie ses nationaux le championnat de France Élite, confie Djenebou Kanté. La médaillée d’or aux Jeux de la Francophonie d’Abidjan, en 2017, sur 400 m se rabat donc sur les meetings, le 11 juin dans la commune de Carquefou et le lendemain à Troyes. « À cause de la Covid, nombreux sont ceux qui manquent d’entrainement et qui ne sont donc pas en forme. Au delà, quand ce ne sont pas des meetings d’ampleur, il n’est pas évident de trouver des concurrentes au niveau pour courir vite. Il est pourtant nécessaire de le faire avec ce genre d’athlètes pour être tirée vers le haut », analyse Mme Danté. En clair, difficile de réaliser les minima dans ces conditions. Quid des compétitions hors des frontières françaises ? La Covid-19 complexifie cette option également. Des restrictions sanitaires étant en cours dans plusieurs pays européens, se mouvoir dans cet espace est devenu une odyssée, à en croire la recordwoman du 400 m du Mali. Toutefois, ni elle, ni M. Sissoko ne désespèrent de voir leur objectif devenir une réalité : mais il faudra courir, et vite, pour ne pas se faire rattraper par le temps.

Boubacar Sidiki Haidara