Dans un message dont il a l’habitude, Iyad ag Ghali vient de dicter ses conditions à la main tendue du gouvernement malien pour une négociation et un retour à la paix. Il faut dire que fort du succès de la libération de près de 200 terroristes des prisons bamakoises, il fanfaronne.
Le chef djihadiste énumère trois exigences ; tout d’abord, il exhorte le gouvernement malien de revenir à la vraie religion (la sienne bien sûr) et le somme de se détourner des croisés français ; ensuite, il incite les Maliens à soutenir les djihadistes dans leur combat ; enfin, il tente d’impressionner les militaires français en leur promettant une déroute s’ils ne quittent pas le Mali. Tout un programme…
On l’aura compris, rien de nouveau dans le discours d’Iyad. Ce qui est extraordinaire tout de même, c’est que celui qui a passé les deux tiers de sa vie à boire et se saouler, à courir les femmes et à fumer on ne sait trop quoi s’autorise maintenant à donner des leçons de bonne pratique religieuse aux Maliens qui, heureusement, ne l’ont pas attendu pour vivre en bons musulmans. Pendant qu’il se saoulait, eux pratiquaient.
Ils leur demandent aussi d’être ses complices en soutenant ses katibas terroristes composées en bonne part de voyous reconvertis en soldats d’Allah, au nom duquel ils pillent et tuent en toute impunité. Les Maliens n’ont rien à voir avec ses gredins. C’est bien ce même Iyad ag Ghali qui est responsable de milliers de deuils familiaux, lui qui envoie ses hordes sauvages à motos ou en pick-up armés jusqu’aux dents pour terroriser les populations.
Enfin, il menace Barkhane et la France, dont il sait qu’elles œuvrent aux côtés de nos FAMA martyrisées, la pierre angulaire de la lutte contre la sauvagerie des attardés du JNIM et pour la défense de nos valeurs. Croit-il que les Maliens vont devenir ses esclaves en laissant tomber leur défense ? C’est à croire que l’alcool et la fumée absorbés pendant plus de trente ans par ce soulard d’Iyad ag Ghali lui a gâté le cerveau pour en faire un soudard.
Boubacar Samba
@bsamba730