Pour accompagner la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, il a été créé un Comité de Suivi de l’Accord (CSA). Le Gouvernement, la CMA, la Plateforme et la Médiation internationale y siègent. Dans les coulisses de cette importante instance, des sous-comités thématiques travaillent avant chaque session pour faciliter leur bonne tenue. Coup d’œil.
Pour assurer une meilleure fluidité de son travail, le CSA a mis en place quatre sous-comités thématiques : « Politique et institutionnel »; « Défense et sécurité »; « Développement économique, social et culturel » et « Réconciliation, justice et questions humanitaires ». Au sein de chaque sous-comité, toutes les parties prenantes sont représentées. « Ce sont ces sous-comités qui produisent de la matière pour le Comité de suivi. C’est la branche technique », explique Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA. « Le plus souvent, ce sont les conclusions des sous-comités qui sont à l’ordre du jour de la session du CSA. On demande au gouvernement de faire une communication sur les actions entreprises et aux mouvements signataires aussi, sur les points dont ils étaient chargés, en pointant les avancées et les insuffisances », confie un membre de la structure de suivi. La présidence et la co-présidence de chaque sous- comité est généralement assurée par la médiation internationale. « Par exemple, le sous-comité Défense et sécurité est dirigé par l’Algérie », dit le chargé de communication de la CMA.
Malgré la mise en place de ces sous-comités, de nouveaux défis apparaissent chaque jour dans le processus de mise en œuvre de l’Accord. La 24ème session du CSA, annoncée pour les 12 et 13 février, ne s’est finalement pas tenue, ce qui est révélateur des divergences profondes concernant plusieurs dispositions inscrites au chronogramme à l’issue de la 23ème session. Deux sous-comités, chargés de discuter des modalités pratiques de mise en œuvre, ne tiennent plus de réunions depuis deux semaines. « Les sous-comités Développement et Réconciliation n’avancent pas parce qu’ils ont des difficultés à s’accorder sur certaines dispositions de l’Accord. Le sous-comité Développement a également perdu du temps sur la Zone de développement des régions du Nord », regrette Ilad Ag Mohamed. Seuls les deux autres sous-comités fonctionnent, même s’ils doivent gérer eux aussi en leur sein des divergences notoires sur les questions qu’ils traitent.
Pourtant, alors que l’essentiel des points inscrits dans l’Accord pour la paix et la réconciliation est en stand-by, l’urgence de répondre aux préoccupations perdure.
Journal du mali