Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Me Jean Claude SIDIBE, a présidé, ce vendredi 19 juillet 2019, les travaux du 3e Comité de pilotage du Projet : « Contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural dans le centre sud du Mali », au Centre du secteur privé à l’ACI2000. Financé par le Grand-Duché du Luxembourg, et mis en œuvre par la FAO en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, ledit projet vise la création d’au moins 200 nouveaux emplois directs et l’amélioration de la qualité d’environ 500 emplois pour les jeunes femmes et hommes en milieu rural.
Outre le ministre, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du représentant de la FAO au Mali, Modibo TOURE, de l’Ambassadeur du Luxembourg au Mali, Patrick FISCHBACH ; du président du Conseil régional de Sikasso, Yaya BAMBA, etc.
L’objectif de cette session était d’évaluer le niveau d’exécution des recommandations du 2e Comité, d’apprécier l’état d’avancement des activités au cours de l’année 2018 et de valider les programmations techniques et financières de l’année 2019. Les participants se sont également penchés sur les recommandations de l’évaluation mi-parcours du Projet et des cadres de concertation des régions de Ségou, Sikasso. Les administrateurs ont été aussi informés sur la prolongation des programmes multilatéraux du PIC III.
Ce projet, qui s’insère dans le cadre de la mise en œuvre du troisième Programme Indicatif de Coopération Mali-Luxembourg (PIC 11), est le fruit d’une vision partagée du Gouvernement du Mali et de ses partenaires techniques et financiers sur le défi actuel de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes en milieu rural, mais aussi de la sécurité alimentaire et de la quiétude sociale.
Il entend apporter une contribution à la stratégie du Mali sur l’emploi des jeunes en proposant un modèle qui s’appuie sur une synergie d’action de l’ensemble des partenaires : autorités centrales, collectivités locales et secteur privé afin d’adresser les principaux enjeux de l’insertion professionnelle des jeunes ruraux que sont : l’accès des jeunes au savoir, à la terre, aux services financiers, aux marchés leur faible engagement dans les débats politiques.
Ce projet prend en compte le potentiel du secteur agricole comme source de revenus pour les jeunes ruraux à travers le double objectif de leur accès aux activités agricoles et du besoin d’accroitre davantage les productions agricoles et la sécurité alimentaire.
Parmi les acquis dudit projet, on peut citer la dotation des jeunes en 40 motoculteurs ; l’envoi de 8 acteurs intervient sur le projet au Rwanda ; la formation de 30 formateurs et de 40 facilitateurs de JFFLS ; la dotation des jeunes en semences riz, sésame et fonio ; la mise en place de deux cadres de concertation à Ségou et Sikasso.
Dans son intervention, le représentant de la FAO, Modibo TOURE, a réaffirmé l’engagement et l’appui technique de son organisation à accompagner ces programmes afin de renforcer les capacités du Mali à améliorer les performances du secteur agricole et de renforcer la sécurité alimentaire des populations grâce à l’emploi des jeunes. Il a tenu à saluer le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg pour son appui, à travers le PIC III 2015-2019 d’une enveloppe de 32 638 500 euros, soit plus 21, 215 milliards de F CFA en soutien aux programmes majeurs du Mali.
À l’ouverture des travaux, le ministre Jean Claude SIDIBE a souligné que le chômage, le sous-emploi et la pauvreté, parce qu’ils sont au cœur de la demande sociale, constituent de nos jours un des sujets majeurs de préoccupation des pouvoirs publics.
« Ce sont les principaux défis auxquels sont confrontés les jeunes de notre pays et que le Gouvernement entend relever avec le soutien et l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers dont justement le Grand-duché du Luxembourg à travers la FAO », a diagnostiqué le ministre Baby. C’est ainsi que le Grand-Duché du Luxembourg dans le cadre du Programme indicatif de coopération (PIC III, 2015-2019) appuie le Mali dans ses efforts visant à réduire la pauvreté, à travers un appui à la croissance inclusive et durable et à la réduction de l’insécurité alimentaire, ainsi que l’appui au retour de la paix et de la stabilité au nord du Mali.
Selon lui, le présent projet contribue à l’un des objectifs du programme du président de la république, IBK, à savoir le programme gouvernemental (2018-2023) qui ambitionne l’installation sur 5 ans de 20 000 agriculteurs sur les superficies de 3 et 5 hectares.
Par Abdoulaye OUATTARA