Constatant de nombreuses difficultés bravées du jour le jour par les transporteurs et les travailleurs de pinasse de la région de Gao et de Tombouctou, l’Association des transporteurs fluviaux a diffusé, le mardi 30 octobre, un communiqué dans lequel elle recommande aux autorités de trouver une solution pérenne aux différentes difficultés.
Conformément aux annonces homologuées par les membres de l’Association des transporteurs fluviaux de la région de Gao et de Tombouctou, les transporteurs qui travaillent à la voie fluviale de ces deux régions continuent d’être de plus en plus victimes des exactions ou dérapages dans les différents postes qui sont sous contrôle des mouvements armés.
À comprendre le communiqué, au-delà du paiement d’un montant total de 50 000 FCFA et plus pour la traversée des treize postes de contrôle, les transporteurs énoncent être confrontés à la violation flagrante des droits humains. Car, disent-ils, « après le paiement des montants exigés, nous trinquons des tortures, des châtiments corporels voire des menaces de mort », « Chose qui, pour nous, est vraiment peureuse et décourageante dans la mesure où nous nous sentons quotidiennement agressés de façon illégitime et inexplicable ».
C’est partant de là que l’Association des transporteurs fluviaux a tenu à attirer l’attention des autorités administratives en ces termes: « Nous informons l’opinion nationale et internationale que si aucune mesure n’est éventuellement prise dans les jours à venir pour la prise en compte de nos doléances qui consistent à mettre un terme à ces pratiques par les autorités censées être compétentes pour remédier cette situation de violation des droits humains et de la liberté des personnes et de leurs biens, nous serons obligés d’interrompre toutes les activités sur la ligne ». Une décision lourde de conséquences car, selon eux, n’arrange personne dans les deux régions. C’est pourquoi, concluent-ils, l’appel est d’ores et déjà lancé à l’endroit de toutes les autorités maliennes et les personnes de bonne volonté pour que des mesures draconiennes soient prises pour éviter cette interruption des activités qui pourra certainement avoir un impact négatif sur la vie de la population concernée.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays