La Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) maintient le cap et affronte stoïquement les conséquences d’inondations sans précédent qui frappent les quartiers des berges du Niger depuis le début de la saison des pluies. On y dénombre, entre autres, Djicoroni-Para et Kalabanbougou, qui abritent respectivement sa Direction Générale et une station compacte de potabilisation.
Ces deux patrimoines de la Somagep n’auront pas été épargnés par les vagues de pluies torrentielles qui continuent de frapper Bamako depuis le début de la saison pluvieuse. Et si la Direction a pu anticiper en improvisant des petits sacs de sable comme abri et marchepieds pour l’accès du personnel aux bureaux, elle continue de s’arracher les cheveux devant l’équation des eaux déversées usées déversée dans sa depuis les caniveaux et des fosses septiques du quartier. Tandis que leurs odeurs pestilentielles et nauséabondes détériorent du jour au lendemain le cadre de travail, les risques de choléra, de maladies diarrhéiques ou d’autres infections liées à l’insalubrité atteignent des proportions très inquiétantes.
Causées principalement par la montée du niveau du fleuve Niger, les inondations n’ont pas seulement affecté les infrastructures; elles ont eu aussi un impact direct sur la production et la distribution d’eau dans de nombreux secteurs (Sébénicoro, Sibiribougou, Kalabanbougou, Samaya, Cité Bms, Sema 2, Cité Sotelma) et perturbé le système de paiement des factures via Orange Money, sans compter les nombreuses pannes de matériels et les coupures d’électricité à la Direction Générale.
C’est dans le but de s’enquérir de l’ampleur des dégâts et de les évaluer que le Secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau s’est rendu sur les lieux, le 30 septembre 2024, en compagnie de l’administration de la Somagep avec à sa tête son Directeur général Dramane Coulibaly. Et, pour prévenir les infiltrations d’eau dans les systèmes de pompage et de traitement, la Direction de la SOMAGEP a pris soin de fermer temporairement la station compacte de Kalabanbougou. Avec ses 12 millions de litres d’eau par jour, ledit équipement joue un rôle stratégique dans la production et la distribution d’eau à plusieurs quartiers de la Commune IV. Selon les estimations, son arrêt pourrait provoquer un manque à gagner de 9 millions de litres d’eau, affecter au moins 9321 familles abonnés et toucher des milliers de personnes.
Toutefois, le directoire de la Somagep, dans un communiqué, a rassuré de sa capacité à répondre efficacement aux besoins des populations. À en juger par le contenu dudit communiqué, la distribution d’eau potable sera maintenue malgré ces difficultés, grâce aux équipes de la SOMAGEP qui travaillent actuellement d’arrache-pied pour rétablir la pleine capacité de traitement de l’eau et garantir un approvisionnement continu.
Amidou Keita