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Infrastructures : Le défi de la libération des emprises des routes en milieu urbain

 

  1. Dans le cadre du vaste programme de développement des infrastructures, plusieurs chantiers de construction des routes ont vu le jour au Mali pour permettre le désenclavement intérieur et extérieur du pays. Si l’ont salut la réalisation de certaines, d’autres au contraire connaissent toujours un retard dans le délai d’exécution. Cette situation s’explique selon les acteurs du secteur par le fait que la plupart des chantiers se situent dans les zones urbaines où le travail est très souvent confronté à la circulation et à l’occupation des emprises.Pour les routes en cours de réalisation dans la capitale, le respect du délai contractuel et la problématique de la qualité préoccupent l’ensemble des acteurs des Transports et de l’équipement au Mali. Il s’agit notamment de l’aménagement en 2X2 voies de la route reliant le 3e pont de Bamako à la route nationale N°6 d’une longueur de 3,26 km, avec la construction d’un échangeur au croisement à la RN6. Ainsi que la réhabilitation de la section Tour de l’Afrique-Yirimadjo sur 6,5 km, les travaux de réalisation de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Nossombougou, longue de 56 km ainsi que ceux de l’aménagement de la route Kalabancoro-Kouloubleni sur une longueur de 7 Km.L’état d’avancement global des travaux connait un retard à cause de l’occupation de l’emprise par les propriétés privées, les réseaux EDM SA, SOMAGEP SA et SMDT, voire les habitations. Selon Moussa Ben Deka DIABATE, PDT du CAPRIVES, l’Etat doit prendre ses responsabilités pour libérer les emprises afin que les entreprises puissent respecter les délais contractuels dans l’exécution des travaux. « Toutes les structures qui sont concernées par les questions d’infrastructures sont concertées dans la conception et la planification de projets de routes. Les études des ingénieurs de chaque département indiquent les projets en cours ou ceux qui seront réalisés dans les vingt ans. Tous ceux qui sont installés sur les emprises doivent se lever obligatoirement. C’est la loi qui autorise le déguerpissement de ces populations. Il faut tout simplement respecter la loi », explique-il.
    « Il faut aussi des voies secondaires, ou des déviations pour permettre aux usagers de circuler pendant les travaux de réhabilitation. Il faut que durant les études, que les acteurs tiennent compte des déviations par les ingénieurs. Il est indispensable que les études de trafic soient effectuées de façon réfléchie », précise Moctar Moussa TOURE, le président de l’association « SIRABA LAKANA » (sécurité routière).
    Les responsables de RAZEL soutiennent que le trafic impose le plus souvent aux entreprises à travailler en demi-chaussée : « On travaille sur un côté, quand on finit, on repasse de l’autre côté. On n’a pas le choix. Ça nous ralentit mais c’est pour ne pas couper la circulation », poursuivent-il.
    Quatre structures publiques interviennent sur les questions des routes notamment l’AGEROUTE, la Direction nationale des Routes, l’Autorité routière et aussi les collectivités. Toutes soutiennent que les difficultés sur les différents chantiers sont d’ordre exogène et endogène. Toutefois, ils rassurent que toutes les infrastructures routières réalisées ou en cours, ces dernières années ont une durée de vie de 20 ans conforment à la politique nationale des Transports, des Infrastructures et du désenclavement.

Andiè A. DARA

Source: Bamakonews
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