Le coordinateur national de la lutte contre le Covid-19 a démenti le 18 avril les innombrables fausses informations sur la maladie au Mali.
Face au foisonnement des infox, la transparence s’avère l’arme la plus fatale. Un exercice auquel le Directeur de l’Institut National de Santé Publique (INSP) s’est prêté le samedi dernier. En présentant les chiffres détaillés de l’évolution du Coronavirus au Mali et les moyens de riposte, le Professeur Akory Ag Iknane a également profité pour couper court aux rumeurs.
Celui qui coordonne la riposte nationale contre la pandémie est au parfum des intox qui circulent sur les réseaux sociaux. Selon lui, il suffit d’un minimum de bon sens à n’importe qui pour savoir, sans autre vérification, que certaines sont infondées.
En effet, l’une des plus fallacieuses est celle relative à une prétendue mise en scène de faux malades qui seraient payés pour se dire infectés. Si celle-ci est tout simplement digne d’une fiction hollywoodienne, d’autres infox revêtent des allures de vraies informations, induisant un plus nombre de personnes en erreur.
Dans ce registre, il y a notamment une fausse enquête récente prétendant dévoiler les véritables données sur l’ampleur de la maladie au Mali. Des chiffres astronomiques pour tenter de contredire la version officielle.
« Ce sont des gens qu’on doit même poursuivre », estime le Pr Ag Akory qui réplique par deux interrogations: « sur quelle base tirent-ils ces chiffres qui vont spolier l’opinion nationale ? Pourquoi voulez-vous qu’on cache des cas ? ».
Cette théorie de cas dissimulés est d’autant improbable qu’elle est contre-productive pour la stratégie de lutte engagée. « Chaque cas, c’est au minimum 30 contacts donc des potentiels positifs, explique le coordinateur national de la lutte contre le Covid-19. Plus on cache, plus on aura du mal à rechercher ces contacts« , ajoute-t-il.
D’après lui, il faut faire « attention à ces informations qui sont de nature à discréditer tous les efforts que le personnel médical déploie tous les jours ». Son service est ouvert pour tout besoin d’information, assure-t-il.
Malivox