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IMPASSE ET PERIL À L’HORIZON : LA RÉ-INSTAURATION D’UN DIALOGUE FRANC AVEC LE M5-RFP EST PLUS QUE NÉCÉSSAIRE

La crise socio-politique qui agite notre pays est loin de tirer son épilogue, après deux rounds des médiateurs de la CEDEAO dans notre capitale. Cette dernière comme la première, a proposé une feuille de route qui, cependant est rejetée par le Mouvement M5, contestataires du pouvoir de Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta depuis plus d’un mois. Sans gouvernement, le pays est dans un état de mort cérébrale alors que la population s’apprête à célébrer la fête de tabaski dans une indigence totale.

La mission de la CEDEAO conduite par l’ancien Président nigérian, Goodluck Jonathan a remis les conclusions de sa Mission de médiation qui consistait à retrouver une solution pour rapprocher les différents protagonistes de la crise malienne. Si la pilule de la CEDEAO est la clé de sortie de l’impasse actuelle, celle-ci par contre est amère pour le M5, qui n’a pas attendu la publication des recommandations de la mission sous régionale pour les rejeter. Alors que la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale est plus qu’une urgence, il ne peut y avoir formation de gouvernement au moment où les deux parties en crise sont loin de se concilier ou du moins regarder dans la même direction.

Certes, force est de reconnaitre que la CEDEAO a fait pour le moment, dans une certaine mesure ce qui relève de sa compétence en matière de règlement de conflit dans les pays membres, mais cette organisation sous régionale n’a pas mandat d’imposer son point de vue ou ses recommandations aux acteurs en crise dans notre pays. C’est pour cette raison, que plusieurs observateurs estiment, face à la crise de confiance entre les différents acteurs de notre pays qui conduit aujourd’hui à l’enlisement de la situation, que la vraie solution de cette crise socio-politique doit venir d’un dialogue inter maliens franc et sincère.

En réalité, ni le M5 porteur des revendications qui forcent l’adhésion populaire, ni l’Imam Mahmoud Dicko, chef de file de la contestation, ni une entité quelconque autre que le Président de la République n’est en mesure, dans la configuration actuelle de sortir une solution toute faite pour obliger le peuple à obéir sans au préalable un consensus entre le pouvoir et le M5.

Le Président IBK doit comprendre que la situation n’est plus sous contrôle, et qu’un cadre de dialogue devrait en réalité être créé pour la recherche du consensus. Après le passage de la CEDEAO, il est temps de prendre la situation en main. Au final, chacun essai de contribuer au retour effectif de la cohésion à travers diverses propositions. C’est dans cette optique que l’ancien premier Ministre Moussa Maraa tenu à préciser que

« la dernière Mission de la CEDEAO a échoué à nous aider à sortir de la crise ». Pour lui, désormais les Maliens doivent compter rien que sur eux-mêmes. « Comptons maintenant sur nous-mêmes ! », dit-il et d’ajouter : « Mettons le Mali au-dessus de nos ambitions et quêtes de confort et sacrifions-nous pour nous en sortir ».

La CEDEAO a diagnostiqué à partir des deux missions envoyées dans notre pays le mal dont souffre le Mali et prescrit les médicaments (feuilles de routes) susceptibles de soigner ce mal. Cependant, il revient aux Maliens de choisir les médicaments en fonction de leur capacité et la teneur du mal diagnostiqué pour véritablement guérir ce mal. C’est pour (…)

KADOASSO I.- NOUVEL HORIZON

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