Afin d’évaluer les impacts, les risques environnementaux et sociaux de l’activité minière, le projet de gouvernance du secteur des mines (PGSM) exige la réalisation d’une évaluation environnementale et sociale stratégique au niveau de l’ensemble du secteur minier au Mali.
C’est dans ce cadre que le bureau d’étude français, Sofreco, a été choisi, selon les responsables, pour veiller à une exploitation durable des ressources minières au Mali dans le respect des mesures de protection de l’environnement. « La prise en charge de la question environnementale dans l’activité minière est d’une extrême importance », a soutenu le conseiller technique du département des mines, Lassana Guindo.
La recherche d’autres substances minérales continues au Mali parallèlement aux gisements importants d’or déjà existants. Donc, rappelle Lassana Guindo : « pour traduire ce capital minier en développement durable, le Mali devra faire face à de grands défis qui englobent les enjeux environnementaux et sociaux, tout en reconnaissant que les projets miniers sont caractérisés par leur impact environnemental et social ».
C’est pourquoi, il devient, selon lui, impérieux, qu’au début de chaque projet minier au Mali et même pendant son déroulement, que les risques et impacts sur l’environnement soient évalués. Une évaluation qui, aux dires de M. Guindo, « fera des propositions sur les dispositions globales à prendre pour garantir la durabilité du secteur ». Cette évaluation aura pour objectif la protection de l’environnement actuel et futur ainsi que les effets durables du développement de l’exploitation des ressources naturelles à l’équilibre des écosystèmes.
Pour le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du PGSM, Dr Baba Faradji N’Diaye, le PGSM est un projet dédié à la promotion de l’activité minière au Mali, car en plus de l’évaluation des impacts et risques de l’activité minière sur l’environnement, il propose également des solutions pour la pérennisation de cette activité au bénéfice du Mali.
Selon Guindo, « L’objectif du gouvernement, en la matière, est de rendre possible l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 ». Et d’ajouter que « le secteur minier est considéré comme un gros contributeur. Nous devons donc travailler de façon ardue à son développement avec la mise en valeur de notre riche sous-sol ».
A noter que cette EESS du Bureau d’études Sofreco permettra, selon AMAP, d’analyser, de façon systématique, les risques environnementaux et sociaux associés à n’importe quel type de projet minier (recherche ou exploitation), ainsi que ses aspects d’exploration, d’exploitation, d’organisation sectorielle, d’investissement, d’aménagement technique, économique, de gestion des revenus etc.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali