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Immixtion dans la mise en place du bureau du CNJ : Le Directeur de cabinet d’IBK dénoncé

La crise couve de nouveau au sein de la jeunesse. En tous cas, c’est ce qui ressort de la création du  Collectif des candidatsayant suspendu leur participation au 4econgre ordinaire du Conseil national des jeunes (CNJ – Mali) tenu à Kayes les 27 et 28 novembre derniers. Ce regroupement qui  a organisé hier une conférence de presse à la Maison des jeunes de Bamako, a rejeté le nouveau bureau et dénoncé « l’immixtion du Directeur de cabinet du président de la République, Mahamadou Camara » accusé d’avoir installé un proche « à la tête d’un bureau fantoche ». 

 cnj-mali

 

Face à la presse hier mercredi à la Maison des jeunes de Bamako, Oumar Maïga, Mory Samaké, Korotoumou Niang, Fatoumata Djiré, Alioune Touré, Mme Diawara Fatoumata Dioura, Djélimadi Kouyaté, du Collectif des candidats ayant suspendu leur participation au 4e congre ordinaire du Conseil national des jeunes (CNJ – Mali) ont dénoncé avec véhémence l’immixtion du Directeur de cabinet du président de la République, Mahamadou Camara, dans les travaux du 4e congrès du Conseil national des jeunes (CNJ – Mali)  tenu les 27 et 28 novembre derniers à Kayes.

 

 

Pour le collectif, « le Directeur de cabinet du président de la République a usé de tous les moyens avec la complicité  du ministre de la Jeunesse et des Sport, Mamadou Gaoussou Diarra, pour mettre à la tête d’un bureau fantoche un proche en la personne de Mohamed Salia Touré  qui n’a aucune expérience qui puisse lui permettre de rassembler la jeunesse malienne ». Le collectif rejette donc le bureau en question et s’offusque du fait qu’il ait été validé par les autorités alors que, dit-il, il y a eu tout à Kayes sauf un congrès. Pour le président du collectif, Oumar Maïga, « il n’est pas question de cautionner une telle comédie et tous les moyens seront mis en œuvre pour dissoudre le bureau illégal et illégitime mis en place et organiser un nouveau congrès plus digne du CNJ ».

 

 

Les faits selon le Collectif

Selon le président du Collectif, « deux jours avant le départ sur Kayes, l’attention du ministre de la Jeunesse et des Sport a été attirée par certains candidats sur les irrégularités et les disfonctionnements de nature à entacher la légalité du congrès et la légitimité de toutes décisions qui seront prises au court dudit congrès.Pour rester dans la légalité, nous avons fait le déplacement sur Kayes sans invitation, puisque la majorité des délégations pour ne pas dire qu’aucune délégation n’a reçu d’invitation en violation de l’article 16 des statuts du CNJ. A Kayes, il y avait 4 candidats officiellement déclarés, en l’occurrence : Fatoumata Dioura, Mohamed Sogodogo, Safouné Togo et Mohamed Salia Touré. Suite aux irrégularités, vices de forme et violations de procédure constatés dans l’organisation et la tenue du congrès, sur les quatre candidats officiellement déclarés, trois ont suspendu leur participation aux travaux du congrès ».

 

 

 Il a ajouté que « profitant de cette situation, le candidat Mohamed Salia Touré, avec le soutien du président sortant, Abdoulaye Touré, la complicité de la commission d’organisation et l’approbation du ministère de la Jeunesse, s’est tout simplement autoproclamé président du CNJ- Mali. A Kayes, il n’y a pas eu d’élection. Le leader de la branche dissidente du CNJ crée au lentement du coup d’Etat du 22 mars 2012, était lui aussi présent à Kayes en qualité d’observateur envoyé personnellement par le ministre de la Jeunesse et des Sports. De retour à Bamako, l’observateur du ministre a rejoint une plate forme créée par les candidats et leurs délégués pour demander l’annulation du congrès et la tenue d’un congrès extraordinaire dans un délai raisonnable. Des membres de la commission d’organisation sont actuellement membres du bureau mis en place à Kayes, des personnes de plus de 35 ans sont aussi membres du même bureau ».

 

 

Comme autres irrégularités ayant entaché la crédibilité du congrès, le collectif souligne  la violations des articles 16 et 17 des statuts du Conseil national de la jeunesse du Mali ; le non renouvellement de la majorité des organes du Conseil national de la jeunesse à la date du congrès ; le fait que la majorité des fédérations et conseils régionaux n’ont pas reçus leurs invitations pour le congrès, notamment la région de Sikasso ; le mutisme de l’administration chargée de veiller au bon déroulement du congrès ; les multiples défaillances (reconduction de certains organes, remembrement de certains organes, non-respect des dispositions statutaires) de la commission d’organisation mis en place pour le congrès etc.

Et le collectif de conclure en ces termes : « vu que le ministre de la Jeunesse et des Sports, informé par le soin de certains candidats sur les irrégularités avant la tenue du congrès ; vu qu’à ce jour la majorité des délégués dument mandatés n’a pas encore reçu les frais de participations ; vu qu’une bonne frange de la jeunesse malienne ne cautionne pas ce congrès ; conscient de la grande crise que notre cher pays vient de traverser et soucieux de préserver la quiétude nationale ; conscient du rôle et de la responsabilité de la jeunesse dans la reconstruction du Mali ; conscient que la jeunesse représente l’avenir de la nation, elle doit être à l’avant-garde d’un Mali juste, crédible et transparent pour l’honneur et la dignité de tous les maliens ; conscient aussi que la jeunesse doit être à l’abri de certaines pratiques qui nuisent à la dignité, à l’intégrité et à la morale, nous déclarons que nous ne nous reconnaissons pas les décisions prisent à l’issue de ce congrès, nous exigeons l’annulation pure et simple de ce congrès, nous exigeons l’organisation d’un nouveau congrès dans un délai raisonnable, nous userons de tous les voies et moyens légaux de recours en république du Mali dans l’intérêt supérieur de jeunesse malienne ».

 

Abdoulaye Diakité

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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