immigrés africains en Israël continuent leur mobilisation pour demander l’asile et la libération de ceux qui sont emprisonnés parce qu’en situation irrégulière. Ce mercredi 8 janvier, ils doivent se rendre au Parlement israélien pour tenter de rencontrer des députés et faire entendre leur voix. Parmi ces immigrés, il y a Moussa Abdoulaye, un Centrafricain, rencontré par les médias.
Moussa Abdoulaye est arrivé il y a cinq ans en Israël. Il a fui la Centrafrique, à cause de la guerre civile, dit-il. Et avec les événements actuels, d’autres Centrafricains arrivent ces jours-ci. « Il y a beaucoup de Centrafricains qui sont venus tout récemment, confirme Moussa. J’aimerais vraiment dire à la communauté internationale de mettre la pression sur Israël pour aider ces gens à avoir le statut de réfugié. S’ils ne l’ont pas, ils seront dans une situation grave. Notre pays est dans le chaos maintenant. C’est impossible de retourner là-bas maintenant, impossible. »
Moussa a un visa temporaire qui expire dans trois mois. Comme beaucoup d’immigrés, il craint de ne pas voir ses papiers renouvelés. Et selon la nouvelle loi israélienne, il risque d’aller dans un centre de détention jusqu’à ce qu’il accepte de retourner dans son pays : « Aujourd’hui, tu n’as que deux choix seulement : ou bien tu pars dans le centre de détention pour y rester un temps indéfini, peut-être dix ans, vingt ans, ou bien tu signes pour qu’on te rapatrie dans ton pays natal. Et c’est tout. Tu n’as que deux choix. »
Un choix impossible pour ce Centrafricain qui ne peut retourner dans son pays et qui demande ardemment à Israël qu’on lui reconnaisse un statut de réfugié.