L’imam Mahamoud Dicko n’est pas parti avec le dos de la cuillère samedi dernier 07 février lors de la cérémonie d’ouverture d’un forum organisé par le mouvement politico-religieux Sabati 2012.
L’imam Mahamoud Dicko n’est pas parti avec le dos de la cuillère samedi dernier 07 février lors de la cérémonie d’ouverture d’un forum organisé par le mouvement politico-religieux Sabati 2012.
S’exprimant en langue nationale Bamanakan, il a ouvertement critiqué les failles du régime actuel, tout en exhortant le président IBK à « ouvrir ses oreilles et écouter le peuple. »
«Son bilan révèle très peu de succès. Il y a eu trop de tâtonnements. Ce qui nous inquiète et nous continuons à inquiéter…, Et nous savons pourquoi». Tels sont entre autres propos de l’imam Dciko lors de cette rencontre.
L’imam Dicko n’a pas hésité à dénoncer les tares du président IBK qu’il appelle affectueusement son«ami».
« C’est dure à dire, a-t-il déclaré, mais il faut avoir le courage de le dire. Il faut le dire si les attentes n’ont pas été comblées. Vrai, c’est mon ami ! Mais cela ne m’empêchera pas de lui dire la vérité. Il a trébuché, mais il peut encore se ressaisir. Disons-nous la vérité et arrêtons la complaisance ! C’est sur la base de ces principes fondamentaux que le pays sera construit.».
A en croire l’imam, c’est le mouvement SABATI (seul) qui a choisi et élu IBK. Lui Dicko, a-t-il précisé, n a rien à voir dans cette histoire: « Aux yeux de beaucoup de nos compatriotes, Sabati est outil de combat de Dicko ayant permis d’élire IBK. Pour autres, c’est moi qui ai tout préparé en complicité avec IBK. Non ! Cela n’a jamais été le cas. Je jure au nom de Dieu, on me parlait de Sabati pendant que j’ignorais jusqu’à son existence. Ce sont eux qui ont élu IBK. Je ne sais pas ce qui a été convenu entre eux, mais je sais qu’ils ont passé un deal à l’issue d’une réunion restreinte entre 23 heures et 01 heures du matin au haut conseil Islamique».
Pour l’imam Dicko, Sabati a fait ce travail par conviction comme beaucoup de maliens car, «IBK était censé être le candidat susceptible d’apporter la solution à la crise».
« C’est mon ami, a-t-il répété, mais cela ne m’empêchera pas de lui dire la vérité. Il a trébuché, mais il peut encore se ressaisir, disons-nous la vérité et arrêter la complaisance. Il doit se poser chaque matin la question à savoir si le peuple est encore avec lui. Chaque matin ; il doit se demander s’il a encore la confiance du peuple. Qu’il ouvre ses oreilles et écoute le peuple.»
Djibi
source : Sentinelle
