Ancien député de Bourem, Ibrahim Mohamed Ag Assaleh était présent à Ouagadougou au nom du Mnla, pour les négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord. C’est un homme lourdement armé en espoir que ‘’Le Prétoire’’ a rencontré sur l’esplanade du palais présidentiel de Khossyam.
Ibrahim Mohamed Ag Assaleh
Le Prétoire : Êtes-vous confiant en ce processus de négociation qui s’ouvre actuellement entre le gouvernement du Mali et les différents groupes armés du Nord ?
Ibrahim Mohamed Ag Assaleh : Pour être honnête et sincère, j’ai énormément espoir que nous créerons demain un grand Mali, qui donnera l’exemple de la bonne gouvernance aux autres pays de l’Afrique, un Mali où tous les fils se sentent responsables de leur avenir partout où ils sont.
Cependant, êtes-vous convaincu que tous ces fils maliens dont vous parlez pourront voter le 28 juillet prochain, sur toute l’étendue du territoire malien, y compris à Kidal ?
Ecoutez, le problème est que si nous respectons l’intégrité territoriale du Mali, pourquoi ne pas respecter l’administration malienne sur l’ensemble du territoire national ? Mais il suffit qu’on s’entende sur les modalités de déploiement de cette administration. L’armée, oui aussi, pourquoi pas ? Si ces forces doivent être déployées, ce sont celles formées par l’Union européenne qui pourront vraiment être présentes. C’est-à-dire que le problème même c’est quoi ? C’est-à dire que pour le Mali, nous sommes des gens tombés du ciel. Nous sommes ces gens qu’ils connaissent, nous sommes ceux avec qui ils ont travaillé pendant des années. Je suis vraiment optimiste quant à la tenue des élections sur l’ensemble du territoire national du Mali. Tout dépendra de la méthode et de la méthodologie, ainsi que de l’approche avec laquelle les autres voient les choses. Une fois qu’on s’accorde sur cela, pourquoi pas ?
Quelle est votre lecture des discours de Blaise Compaoré et de Tiébilé Dramé ?
Je pense que tous les discours sont bons et vont tous dans le même sens. Particulièrement par rapport à celui de Tiébilé Dramé. Je le salue fortement. Je salue le courage de Tiébilé Drame, cet homme que je connais depuis très longtemps. Cet homme qui se bat pour la paix. Et je puis vous assurer que depuis les première heures, ensemble nous avons travaillé ; de Ouaga à Paris, de Paris à Nouakchott pour essayer de recoller les morceaux. Et je remercie Dieu du fait qu’il soit l’émissaire spécial de Bamako pour ce problème, parce qu’il connait très bien le dossier. Et je suis sûr qu’ensemble nous relèverons le défit de la paix.
Propos recueillis par Rokia DIABATE,
Envoyée spéciale à Ouagadougou