L’échiquier politique malien est en ébullition : depuis un certain temps, la réconciliation a fait un grand bond : Il a fallu un coup de pouce du président mauritanien pour qu’IBK appelle et prenne langue avec son jeune frère, sans intermédiaire.
Fin janvier. Soumaïla Cissé se rend en Mauritanie. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, grand soutien d’IBK lors de la campagne pour son second mandat, avant de recevoir Soumaïla Cissé, appelle IBK pour le prévenir. Celui-ci opine. L’audience se passe bien, de l’avis de ceux qui y ont assisté. Par la même occasion, le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’engage à aplanir les relations entre les deux hommes. Soumaïla Cissé n’y voit pas d’inconvénients. Mieux, il s’engage à reconnaître le président IBK, bien entendu, en posant des conditions. Un médiateur est ainsi trouvé.
Quelques jours après, le 5 février, à Ouagadougou, se tient le sommet du G5 Sahel. En marge des travaux, le président Mohamed Ould Abdel Aziz s’enferme plus d’une heure avec IBK. Il obtient de lui qu’il fasse le premier pas pour nouer les liens, qu’il s’implique pour ramener l’accalmie. Depuis, IBK a appelé Soumaïla Cissé, sans autres formes de procès. Depuis, les choses semblent aller de mieux en mieux entre les deux hommes, pour le bien du Mali et pour la stabilité de notre pays.
Depuis, le marigot politique malien est entré en ébullition : « Grâce à des médiateurs », IBK s’engage à rencontrer Soumaïla Cissé. Le rendez-vous est fixé pour le mercredi 27 février à 21 heures. Soumaïla arrive à l’heure, reçu et installé par Moustapha Ben Barka, le Directeur de cabinet.
A l’arrivée d’IBK, les premiers mots de Soumaïla ont été : « Je ne suis pas celui qui va te déstabiliser. Je veux t’aider à réussir ». Comme gage de sa bonne foi, il donnera par écrit des propositions.
Les deux leaders parlent pendant plus de deux heures d’horloge, « sans témoin », de tous les sujets qui fâchent pour finir par s’entendre sur des choses « pour le bien du Mali ». La première mesure est la mise en place d’une commission de travail. Côté opposition, des noms ont déjà été avancés, comme celui de Salikou Sanogo, Tiébilen Dramé ou Iba N’Diaye.
Alexis Kalambry
Mali Tribune