Ibrahim Boubacar Keïta s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la 15ème édition du Forum de Bamako”
“Sans sécurité, il n’y aura pas l’émergence en Afrique que l’on appelle de nos voeux en 2035”, a fait savoir le président malien, Ibrahim Babacar Keita, lors de l’ouverture, jeudi, du Forum de Bamako sous le thème de “l’émergence de l’Afrique à l’horizon 2035”.
“Nous appelons les pays du monde entier à nous accompagner pour la sécurité. Tous ceux qui croient à la paix et à la justice doivent unir leur forces” a préconisé le président malien à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 15ème édition du «Davos africain».
Cette déclaration survient au moment où groupes armés du Nord Mali et Gouvernement malien sont en pourparlers à Alger pour tenter de sortir de la crise qui secoue le pays depuis 2012.
Elle intervient également deux jours après que les présidents ivoirien et togolais, Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé, en avaient appelé au “développement économique pour lutter contre le terrorisme” qui agite des zones du continents, notamment l’Afrique centrale, avec les exactions de Boko Haram.
Alors que nombre de pays africains, à l’instar du Sénégal et du Cameroun, ont établi des plans d’émergence éonomique pour l’année 2035, le Forum de Bamako se propose d’étudier les conditions d’une émergence à l’échelle du continent. Il s’agit ainsi d’un “lieu d’échanges féconds et d’innovation politique pour l’Afrique qui doit se positionner comme génératrice d’idées dans sa politique de développement” a ajouté Keïta lors de son allocution.
“Nul doute que le forum représente une réussite. Je suis convaincu que vos débats de haut niveau nous apporterons des solutions aux défis sécuritaires, à l’agriculture, à l’accès au service de base, à l’eau potable”, a souligné le chef d’Etat malien.
Espace de réflexion de haut niveau, le Forum de Bamako qui s’achève samedi, rassemble des centaines d’experts internationaux, chercheurs, chefs d’entreprises, responsables politiques et figures diplomatiques à l’instar de l’ancien président burundais, Pierre Buyoya, actuellement chef de la mission de l’Union Africaine auMali.
“Nous formons l’espoir pour que les conclusions de ce forum constitue une banque d’idées novatrices pour le développement de l’Afrique et pour que la croissance tant vantée de l’Afrique devienne une réalité”, a déclaré pour sa part Abdoulah Coulibaly, président de l’Institut des hautes études en management (IHEM) malien et initiateur du Forum de Bamako.
AA/Bamako/Baba Ahmed
Source: Anadolu Agency