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IBK : « mon dôgô Soumaïla Cissé et moi, nous nous sommes bien compris ! »

INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE

Il nous a fallu attendre plus de 3 heures d’horloge, en cette nuit du 26 février, pour que Soumaïla Cissé et IBK finissent leur causette autour d’un bon plat de riz à la sauce pâte d’arachide. Trois longues heures, tapis dans le jardin du Palais de Koulouba, pour pouvoir recueillir les impressions de Ladji Bourama, après cet entretien dinatoire qui a pris tous les Maliens de court. Interviou.

Mr le président, comment s’est déroulé ce tête-à-tête dinatoire ?

Très bien ! Je dirais même, très très bien !

De quoi aviez-vous parlé ?

De la situation du pays dans son ensemble, surtout l’insécurité et les réformes politiques et institutionnelles en cours…

Avez-vous parlé, ne serait-ce qu’à demi-mot, d’un gouvernement d’union nationale pour accompagner ces réformes en cours ?

Non ! Pas une seule fois. Même pas en quart de mot. Pour tout vous dire, nous sommes d’accord, tous les deux, sur la nécessité de ces réformes à mettre en place ; mais aussi, sur notre volonté commune de conjuguer nos efforts pour sortir notre pays de cette crise.

Il paraît, Mr le président, qu’il s’agissait d’un entretien dinatoire. Qu’avez-vous mangé ?

Naturellement, du riz à la sauce pâte d’arachide. Comme chez tout bon Maninka qui se respecte.

Paraît que Soumaïla Cissé avait préféré autre chose à la « chose » des Maninka…

Effectivement ! Quand il a découvert que c’était du « Tigadégué-mafé », il s’est écrié, en levant les bras au ciel, comme pour prendre Dieu à témoin : « Koro, toi aussi, encore du Tigadégué mafé ? »

Et qu’est-ce que vous lui avez répondu ?

Je lui ai dit, Dôgô, mangeons et causons. Parce que nous avons toute la nuit devant nous. Et il n’y a personne pour être témoin de ce que nous allons nous dire ici et maintenant.

Donc, il n’y avait personne à vos côtés ?

Personne ! Même pas les garde du corps. Car, je voulais que cet entretien soit, à la fois, fraternel, convivial et politique.

Soumaïla Cissé vous a-t-il, enfin, reconnu comme président de la République ?

A-t-on encore besoin de poser cette question ? N’oublie pas Le Mollah, que nous étions à Koulouba, sur mon invitation. Donc, cette question est, de fait, réglée.

Selon Tiéblé Dramé, une seconde rencontre est prévue entre vous et Soumaïla Cissé ?

C’est vrai ! Elle devra nous permettre de mettre nos idées et nos efforts en commun pour travailler ensemble. Et, du coup, sortir notre pays de cette crise, qui n’a que trop duré.

Mr le président, savez-vous que l’entretien téléphonique que vous avez eu avec Soumaïla Cissé, suivi de cet entretien dinatoire a fait bondir votre cote de popularité au sein de l’opinion publique nationale et internationale ?

Ah bon ? Je suis heureux de l’apprendre. Ce que nos concitoyens doivent savoir, c’est que je n’ai jamais refusé de rencontrer et de discuter avec mon jeune frère Soumaïla Cissé. Il fallait prendre le temps qu’il faut, pour mieux préparer cette rencontre. C’est ce qui a été fait. Et c’est ce qui donnera, j’en suis convaincu, le résultat que les 18 millions de Maliens attendent de nous.
Propos recueillis par Le Mollah Omar

Canard Déchainé

 

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