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IBK: « mon ambition »

Développer le Mali par les Maliens et pour les Maliens

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Foin de nationalisme d’un autre âge ou d’autarcie prêchée hors chapelle mondialisée, le président IBK nourrit l’ambition de bâtir une économie nationale en comptant d’abord sur les ressources et les compétences internes. Le Mali, dit-il, a les potentialités et les ressources humaines qu’il faut juste mobiliser et valoriser.
Partisan convaincu de la paix par le dialogue, le président IBK fonde tout son optimisme sur l’accord de paix signé pour restaurer et consolider la cohésion nationale. Mais, par-dessus tout sa grande ambition est et reste : bâtir une grande armée, mieux équipée, mieux formée, mais aussi mieux lotie et mieux tenue, à hauteur des aspirations de la grande nation malienne et des défis sécuritaires mondiaux.
Nous vous proposons de larges extraits de l’entretien qu’il a accordé, vendredi dernier, à notre consœur de la télévision nationale.

L’ÉQUIPEMENT DE L’ARMÉE

J’avais dit que ce qu’on avait vu dans les rues de Gao au moment de l’intervention de Serval, des troupes déguenillées, des soldats sans chaussures et sans casques évidemment. Bref, la misère. Ce n’est pas de l’émotionnel pour l’émotionnel. Je pense que la chose avait ému tout Malien digne de ce nom et moi j’ai pris l’engament que si je bénéficiais de la confiance de nos concitoyens, plus jamais le soldat malien ne manquera du minimum nécessaire sur le champ de bataille, et ce pari est élu…

Quand il y avait un défilé militaire, quand il y avait des honneurs à rendre dans tel ou tel corps de l’Armée, les hommes venaient dépenaillés, les uniformes étaient déchirés et de couleur différente. Tout cela ne fait pas la fierté de soldat. Je pense qu’aujourd’hui, on peut, en toute honnêteté et objectivité, dire qu’avec les trois tenues, dont dispose chaque soldat malien, il se sent de nouveau soldat et fier de l’être. Je crois que c’est cela qui compte. Ce n’est pas la rhétorique et la théorie quand un soldat a un nouvel uniforme, des 12-7 et de 14-5, dont la puissance de feu a de la signification pour le militaire. Ce qui est sûr, ma tâche régalienne dans ce domaine est en train de se faire jour après jour. Et ceux qui m’entendent qui sont les premiers concernés savent de quoi je parle.”

LA PAIX

Je l’ai dit et redit : l’accord de paix est incontournable. […] Donc, je pense que l’accord est absolument une chance pour le Mali. Pour le Mali, pour le Sahel et tous nos voisins. Nous sommes tous concernés. Ce qui se passe chez ton voisin, tu as intérêt à en être solidaire et à examiner les moyens pour que vous puissiez éteindre ce feu ensemble…

Je n’ai pas compris que les Maliens voulaient que je vienne comme maréchal de l’Armée malienne pour prendre la tête de quelque armée de conquête… conquête contre qui ? Contre soi-même ? Non, non… Quand les fils d’un même pays ne se comprennent pas, je crois que ce n’est pas l’arme lourde qu’il faut sortir, je crois qu’il faut parler, il faut dialoguer, il faut revenir aux fondamentaux, se retrouver sur les bases qui nous firent et qui ont fait que ce pays de tous les temps est un pays d’équilibre, d’harmonie et d’entente. C’est cela ma mission. Ainsi, l’ai-je comprise. Et c’est ce que je bâtis…

LA SÉCURITÉ

Vous me dites, vous, qu’il y a l’insécurité en laissant penser qu’elle n’est pas combattue, qu’il n’y a pas de remède à cela. Je suis obligé de vous dire que oui. Les faits que vous dites ont existés, mais il y a des remèdes, il y a des solutions qui sont en cours… Il y aussi le banditisme résiduel, les crimes transfrontaliers et les crimes organisés…
Les hommes en armes un peu partout et d’obédiences différentes (abattent un formidable travail dans des conditions difficiles).

Nulle part au monde, il n’y a la sécurité absolue”. Là aussi, il y a des efforts qui se poursuivent, pour faire du Mali un espace sécurisé…
Nous n’avons aucune ambition expansionniste quelconque, mais nous avons la ferme volonté de faire du Mali un pays sécurisé, pour l’essentiel. Les tâches résiduelles seront toujours là, mais elles seront résorbées…

LA MINUSMA

Celui qui vient vous aider à sortir de l’embourbement, vous aider à régler des questions aussi importantes de sécurité et de paix dans votre pays mérite un peu plus d’égard et de compréhension…La Minusma n’est pas l’ennemi du Mali, elle ne saurait l’être et ne peut pas l’être. Elle ne saurait également en imposer au gouvernement du Mali.

ANEFIS

Dans une République, il ne peut y avoir deux forces armées. Il n’y a que les forces armées du Mali, seules habilitées par la Constitution et les lois du pays, à prendre les armes pour la défense du Mali.

Maintenant, de façon historique, telle communauté, agressée dans un état de confusion et où le plus fort du point de vue de l’arme impose sa loi, des communautés cherchent des moyens de se défendre. Je crois que c’est cela qui est arrivé sûrement. Mais, en aucun cas, sur une injonction gouvernementale ou une création gouvernementale…Le Mali n’a pas de milice gouvernementale.

LA RÉLANCE ÉCONOMIQUE

Quand on a l’ambition, il faut se donner les moyens. Les gens disent dans notre pays, on a de l’or, du diamant. Moi, mon or c’est le vert, c’est l’agriculture. Je suis bien conscient que depuis les temps immémoriaux le Bambouk et le Bourré ont été des régions pourvoyeuses d’or au-dedans comme au-dehors, jamais, cela nous lâchera, c’est notre terre, notre sol. ….

Récemment, nous avons emboité le pas mécanisé avec les tracteurs, c’est du concret. Nous avons également des atouts, des ressources propres au Mali, 3ème producteur d’or d’Afrique, ce secteur est assez conséquent dans notre budget national, dans notre PIB. Je crois également que nous avons, on ne le dit pas assez dans ce pays, des ressources humaines pas hautement qualifiées, mais elles sont très bien exploitées. J’étais sidéré de voir dans le domaine de l’agriculture, notamment l’élevage, que les chercheurs font merveille. Quand je vois dans les pays que j’ai visités que ce domaine est valorisé ! Voilà encore au Mali ce qui est méconnu.
La relance économique du Mali passera par les ressources générées par les Maliens. Quelques appuis de nos amis, des partenaires seront les bienvenues, mais c’est sur ses propres ressources qu’il faut compter d’abord.

La communauté internationale se réunit pour examiner la situation en vue de nous accompagner. Je crois que c’est en cela que réside le développement d’un pays et il n’y a aucune honte à cela. Donc, pour le développement du Mali, les ressources seront obtenues Inchallah.

Nous n’avons pas de dette intérieure, quelle chose de fabuleuse ! Nous avons un PIB de 600 milliards. Je pense que nous sommes en train de reprendre un très bon chemin. Avec une rigueur de gestion, avec une dépense publique plus serrée, plus mesurée, plus regardante, je pense que le Mali aura le moyen de son développement…
Je crois que personne ne peut contester aujourd’hui que nos actions économiques ne sont pas au rendez-vous. Personne ne peut dire qu’après la crise que nous avons subie, c’est une action que je ne qualifierai pas, jamais que je n’accepterai pas. Je m’en remets à ceux qui peuvent le faire pour que cela soit bien éclairci. L’avion présidentiel, dépenses en matière d’armement, tout ce qui est passé. Ce pays, malgré tout, vient d’un choc…

Je sais les hommes qui vous ont vu à l’œuvre au nom de votre parcours d’âge dans les grandes fonctions qu’ils vous savent honnête jusqu’en mal ne peuvent pas dire. Moi, je ne suis pas venu aux affaires de ce pays-là pour faire mes propres marchés. Je sais combien, je veille à ces choses-là.

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Quand je suis arrivé à Koulouba, j’ai trouvé plus de 200 dossiers. Je n’ai retenu aucun de ces dossiers, tous ont été transmis à qui de droit. Je ne crains pas ce que peuvent balancer les hommes politiques. Je crains mon créateur Allah Soubhana Wata Allah. Aucun magistrat malien, ils sont là, ne peut dire que le Président IBK m’a enjoint de… Jamais. Même ceux de mes amis, je me suis tenu à distance, pas parce que je puisse rien faire pour eux, mais par éthique. Je ne bloque rien et je ne bloquerai rien ! Cette année là, aucun dossier ne fera l’objet de soustraction pour des faveurs, aucun surtout ceux de 2013 à nos jours. Le meilleur est à venir. Et, il faut espérer, car, tant que de toute bonne foi, la volonté de bien faire reste, rien n’est perdu. Deux années sont encore en reste pour redorer le blason.

LOGEMENTS SOCIAUX

D’après Senghor, l’Afrique est en retard parce qu’il manque singulièrement la méthode et l’organisation. Au 21ème siècle, un logement décent n’est pas un luxe. Il faut avoir des mesures diluviennes. Moi, je ne dors pas, j’ai peur de ce qui peut être survenu dans les quartiers périphériques quand il pleut. Faire en sorte que les Maliens puissent avoir un logement décent est un devoir de l’État…
Nous allons poursuivre avec le programme de logements sociaux. Nous allons continuer et faire en sorte que les Maliens aient accès aux logements décents.

DÉMOLITION DE MAISONS

« On construit, on démolit » ! Moi, je suis partisan, toute ma vie, je crois que mon parcours politique idéologique pour ceux qui m’en savent, de la démocratie. Mais, démocratie, Monsieur, n’est pas la chienlit, ce n’est pas le champ libre, ce n’est pas un champ à tout faire où on défie l’État ; non on ne défie pas l’État.
Quiconque défie l’État est rappelé à l’ordre ! Les gens qui le font savent qu’ils défient l’État et par delà les maires qui vendent des lots comme de petits pains, répondront.
Je crois en la démocratie, le droit et le 1er devoir d’un citoyen c’est le respect des normes qui sont, au-delà, des saluts de tous…
Vous avez posé la question pourtant vous avez déjà la réponse. Car, j’ai dit que ceux qui l’ont fait le savaient très bien qu’en faisant, ils n’avaient pas le droit de le faire. Le Mali sera davantage synonyme de rigueur, de respect de la règlementation et de norme. Les agents de l’État sont responsables et les responsabilités seront situées. Je ne frappe jamais hors de la loi. Les agents de l’État n’ont pas été hors de ces responsabilités ! C’est eux… ces gens qui se sont amusés à faire n’importe quoi.

LA JEUNESSE
(La jeunesse), c’est vraiment chers amis le défi majeur. Partout où on passe, on voit que nombreux sont les jeunes. Hé ! Le grand défi répond à l’attente de l’espoir de cette jeunesse. Comment le faire ?

En faisant en sorte qu’il ait un espace d’emploi toujours prudence dans la mise en œuvre du programme de projet qui soit capable de résorber le chômage des jeunes maliens par des conventions. C’est ce que j’ai fait à Yorosso avec des centres de formation professionnels de plus en plus nombreux, de plus en plus équipés et de plus en plus diversifiés. Parce qu’il faut que notre jeunesse se forme.

Aujourd’hui, quand on a besoin d’un plombier compétent, d’un menuisier compétent, on a du mal. Nous avons eu des meilleurs artisans ici, nous avons eu des ébénistes les plus merveilleux, mais au fil des ans le gain facile a pris le pas sur tout. La qualité du bois, la qualité du fer…
Il y a donc aujourd’hui à convaincre la jeunesse que tout le monde ne peut pas être dans un bureau. Et le bureau ne paie pas son homme. Il y a des mentalités à faire évoluer. Il y a également au niveau de l’offre de formation, on l’a dit depuis longtemps qu’un pays qui n’aura pas de ressources humaines qualifiées sera arrêté.

LES VOYAGES

Je ne vois pas un Premier ministre qui a tant voyagé que moi en lieu et place du Chef de l’État. Chaque mission a ses contraintes, il fallait que le Mali soit et le Mali était là.
(Après mon élection) J’ai pris mon bâton dès mon arrivée aux affaires pour aller dire à nos amis ce que nous voulons et où nous voulons aller. Et pas pour faire le tourisme. Il fallait contrecarrer les thèses erronées contre le Mali.

Le Mali a eu son accord très récemment, je suis à mon affaire et je suis à l’aise dans mon mandat. Ce bonheur immense de l’accord de paix signé en République du Mali était le contrat principal entre le peuple du Mali et moi. (…)

IBK À KIDAL

Pourquoi pas ! Pourquoi pas ! Nous sommes en train de créer des conditions pour ce faire. Si je dois aller à Kidal pour compromettre ce qui a été acquis, je ne le ferai pas. Ce sont mes frères que j’accueille fraternellement ici, et demain, ils auront le bonheur de m’accueillir. Comme ils l’ont fait par le passé. Et tout cela est prévu dans l’accord de paix et sera fait Inchallah quand le moment sera venu.

BILAN ET PROSPECTIVE

Ce n’est pas l’heure du bilan !(…) Le Mali est un bijou qui mérite que l’on s’en occupe à hauteur de souhait, de dignité.

RASSEMBLES
PAR SAMBI TOURE

Source: Info-Matin

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