«D’abord l’apaisement , l’apaisement au plan physique. Notre pays est en proie d’être déstabilisé parce que chacun sait ce qui est à l’œuvre aujourd’hui non seulement ici mais ailleurs dans le monde. C’est la mode , c’est le destin de l’humanité aujourd’hui. Il n’est aucune parcelle aujourd’hui du globe qui soit de stabilité absolue,, non. Certains ont fait vœux d’hégémonie mondiale, se sont mis à la tâche. Quand ils sont défaits ici, ils vont là-bas et nous ne nous faisons pas d’illusions , nous sommes une terre de passage , le sahel a le malheur d’être une terre de passage …Nous sommes dans un combat global. Le Sahel pour moi est une digue , qu’à Dieu ne plaise que cette digue vienne à rompre. Et quand nous demandons également que l’on nous fasse la grâce de reconnaître que notre situation n’est pas toujours une situation normale, qu’elle est singulière , que pour l’affronter il fallait bien que l’on pense à nous mettre sous chapitre 7 , le fameux chapitre 7 des Nations Unies , qui donne un mandat vigoureux de riposte appropriée , car nous ne sommes pas en stabilisation de paix , nous sommes en guerre, nous sommes en guerre au Sahel , cela , nous l’obtenons pas . Nous avons souhaité avoir une brigade à l’instar de celle qui a réussi à apaiser l’Est congolais , que non . Donc nous nous posons des questions , nous avons vu ce que la coalition mondiale qui a permis de réaliser au moyen orient , nous disons que nous sommes dans la même situation, que l’enjeu est de la même gravité , la même acuité, donc d’abord la paix physique sur le terrain ».

Pour la consolidation de l’unité nationale , IBK a déclaré: « la mission aujourd’hui qui vous est confiée , qui est sûrement la plus sensible , arriver à faire que ce pays qui fut UN tout au long de l’histoire puisse demeurer UN, indivisible et fraternel et convivial, y compris aujourd’hui dans une région centre où on avait l’habitude plus tôt de la convivialité , de la parenté à plaisanterie, du vivre ensemble, le pays de Thierno Bocar , Bandiagara, le pays de Amadou Hampaté Ba , le pays de Ambodedjo , est un pays de paix , pas un pays de conflit inter-ethnique , le pays de Sekou Salla, non, ce pays doit redevenir lui-même, à se retrouver et vous en avez mission. Donc la tâche de cette équipe est sûrement l’une des plus difficiles jamais posée sur une table de conseil des ministres devant une équipe mais nous y réussirons . Nous avons également à faire en sorte que rapidement le souhait national aujourd’hui de nous retrouver et se disant je pense à l ‘Afghanistan qui fait modèle maintenant où toutes les grandes tribus d’Afghanistan ont été réunies sous une grande tente , mais nous nous reunirons nous aussi sous la grande tente du Mali, sous le grand baobab, inshallah ; vous avez mission d’organiser cela , de le mettre en œuvre pour que les enfants du Mali se parlent et nous nous parlerons, qu’aucun sujet ne soit tabou , que nous en discutions , que nous repartions ».

Il est temps de continuer en avant , pour un Mali qui renaît car selon le Président de la République, l’élection présidentielle est bien derrière nous « le chef de l’Etat a été élu , et confortablement élu , je ne me sens pas un président clandestin ou un président en difficulté ou honteux , donc cela je l’assume , je l’assume avec humilité en sachant que ce pays est fragile , que nos pays sont fragiles , toute démocratie qui se respecte doit savoir qu’elle est en transition dans l’Afrique nouvelle , donc les démarches , les modes de faire doivent être conformes , chaque fois à l’attente des gens , l’écoute du peuple pour que les démarches soient mieux assurées , mieux ajustées et que tout le monde soit au même niveau de compréhension, d’appropriation et pour qu’on avance ensemble, cela également est une tâche essentielle. Nous avons beaucoup d’efforts à faire dans les domaines très importants notamment dans la justice où le Président de la République accorde une place insigne » a expliqué le Chef de l’Etat .

Source: Le 22 Septembre