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IBK et ses partenaires : C’est Hadj Moussa, Moussa Hadj

Le constat est alarmant. A Tombouctou, on apprend que la Minusma et Barkhane ont fait objet d’attaques ciblées de la part des terroristes. Le mode opératoire est nouveau. Les terroristes arrivent à pénétrer le camp de la MINUSMA. Cela dénote sans détour le caractère laxiste des forces internationales. Donc plus question d’accuser le Mali seulement. Pour ce pays, la mauvaise gouvernance a tout plombé. Il a enregistré d’énormes pertes à Gao dans le cadre du MOC parce que cette force conjointe était composée d’hommes parmi lesquels il y avait certains qui avaient une double facette. Ce sont des terroristes qui avaient pu s’inscrire sur la liste et prendre part au processus. La communauté internationale est ici présente pour boucher ce trou tout en faisant efficacement face aux forces du mal. Si elle-même se fait taper en plein cœur par un groupuscule, il n’y a plus lieu d’espérer sur la méthode mise en œuvre pour la sortie de crise.

Depuis son déploiement il y a presque cinq ans, quelle avancée majeure a-t-elle engrangée au Mali. Rien. Au contraire, les choses vont de mal en pis. Considérée au départ comme un messie, elle est devenue par la suite le cauchemar du peuple malien. A sa présence, l’accord est signé, ce fameux document  qui a du mal à être appliqué. Le Conseil de Sécurité avait prévu des sanctions à l’encontre de toute personne ou groupe qui entravera à la bonne démarche dudit accord. Qui a-t-il pu sanctionner ? Aucun groupe !  Alors que tout le monde connait les groupes qui écument le Mali.

Ce laxisme de la communauté internationale couplé au comportement agonisant de l’Etat malien ont rendu la situation davantage compliquée sur le terrain. Autres fois c’était le nord qui était occupé, mais aujourd’hui le centre est annexé. Les régions de Mopti et Ségou sont envahies par des terroristes qui sèment le désordre sous le regard impuissant du monde entier.

Le Mali meurt à petit feu. Malheureusement, il n’y a personne sur qui il peut compter. Certains de ses fils, gouvernants, n’ont toujours pas pris conscience du danger. Ils ont passé le clair de leur temps à s’enrichir illégalement, à piétiner tous ceux qui sont contre leur système. Et au même moment sous leurs yeux grandement ouverts,  le pays se consume. Quant à la mission des Nations Unies et l’opération barkhane, leur présence sur le sol malien a été plus que regrettable. Comme le dit les Algériens l’Etat malien et ses partenaires, les forces internationales, c’est Hadj Moussa, Moussa Hadj. Le Mali est orphelin.

Boubacar Yalkoué

 

Le Pays

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