Jeudi 12 avril 2018, des chercheurs africains ont fait part d’une nouvelle maladie liée à la consommation du manioc. Si le manioc constitue la base de l’alimentation dans beaucoup de pays, surtout en zone rurale, cette découverte contribuerait à diminuer sa productivité et créer une « catastrophe alimentaire ».
À Abidjan, des chercheurs du continent ont lancé une alerte le jeudi 12 avril 2018 sur la consommation du manioc. Cette plante serait à la base d’une maladie, comparée par les chercheurs à l’Ebola.
La « striure brune du manioc » a été découverte en Afrique centrale par des chercheurs africains. Cette maladie virale est crainte par les chercheurs qui trouvent qu’elle pourrait engendrer comme conséquence, une baisse de la productivité de cette plante. Aux dires de ces intellectuels curieux, l’Afrique se classe parmi les grands producteurs du manioc. Une plante qui constitue la troisième source de glucide dans les pays tropicaux. Leur crainte est que cette découverte pourrait engendrer une « catastrophe alimentaire ».
Le docteur Justin Pita, directeur exécutif du programme West African Virus Epidemiology (WAVE), qui lutte contre les affections virales du manioc, interpelle les gouvernements : « Nous appelons les gouvernements à mettre en place un système d’alerte précoce, une stratégie de réponse à cette maladie ».
Un chercheur béninois, Corneille Ahanhanzo, se bat contre une quelconque forme de marginalisation de cette plante. Le manioc constitue la base de l’alimentation dans de nombreux pays africains. À ce titre, il revient aux chercheurs de travailler davantage sur cette nouvelle découverte de peur que cette maladie ne devienne l’ « Ebola des plantes ». C’est dans ce sens qu’il explique : « C’est une culture qui semble être marginalisée par la recherche. La plupart des programmes n’ont pas pris en compte les véritables menaces, notamment les maladies virales. Il est temps pour nous, les chercheurs, de nous dresser contre cette maladie qui sera l’Ebola des plantes ».
Fousseni TOGOLA
Le Pays