Il semble selon toute évidence que les inondations collent à la peau d’IBK. Pardon!, à celle de chacun de ses quinquennats tout au moins – même si les réactions et attitudes face au phénomène ne se ressemblent pas. «Peu d’observateurs ne se rappellent pas, en effet, que le début du premier quinquennat du locataire actuel de Koulouba avait été marqué, en 2013, par une vague de pluies diluviennes rarement enregistrée précédemment. Conséquence : des inondations meurtrières dans la capitale où le maire du District et son homologue de la Commune I en ont injustement payé le tribut par une suspension de fonction.
Les scénarios se répètent mais ne se ressemblent pas apparemment. En effet, cet autre début de mandat est également émaillé, depuis la fin de la présidentielle, par les mêmes inondations catastrophiques qui rappellent l’entrée dans le quinquennat précédent. Même si la capitale a été plus épargnée que l’intérieur en termes de sinistres. Ce n’est sans doute pas la raison pour laquelle les autorités de ce mandat débutant n’ont pas cherché des boucs émissaires parmi les élus locaux. L’explication est qu’à la différence de ceux de 2013, ils sont majoritairement de même obédience partisane que le pouvoir en place.
Le Pasj s’endette à 150 millions pour IBK
Décidément les Abeilles étaient prêtes à offrir leur dernière goutte de miel pour sauver le second mandat d’IBK. En dépit de la disette qu’elle traîne depuis plus d’une décennie, la Ruche, apprend-on, s’est derechef endettée à hauteur de 150 millions de nos francs pour jouer convenablement sa partition dans la réélection du président sortant.
L’endettement était visiblement la solution sine qua non car l’accompagnement de l’Adema, pour autant qu’il fut laborieusement obtenu, n’a guère été conforté par l’apport budgétaire espéré du côté du candidat bénéficiaire. Maltraitées par une gestion parcimonieuse et très partisane des maigres moyens par le Directeur de campagne et président du Rpm, Bocari Tréta, les Ruchers ont dû mettre la main à la poche en s’engouffrant davantage dans la mare de dettes qui les assaillent. Et puisqu’elles n’ont pu disposer de leur part d’aide aux partis dans le délai souhaité, les Abeilles ont choisi de creuser davantage l’étouffant fossé de découverts bancaires qui leur fait déjà battre de l’aile. De quoi effaroucher un peu plus les adversaires de la candidature externe, que la tendance opposée avait combattus en invoquant entre autres la pauvreté du parti.
Qu’ont fait les Maliens de leurs cartes d’électeur ?
La question mérite d’être posée tant le déroulé des scrutins du premier et du second tour contrastent avec les signes annonciateurs de plus grand engouement populaire. En clair, les informations qui remontaient progressivement de diverses localités et circonscriptions électorales faisaient tous états d’un niveau de retrait rarement égalé des cartes d’électeur. Le taux franchissait en effet la barre des 90% dans certaines contrées, tandis que dans la capitale les électeurs on n’avait pas assisté aux habituelles bousculades causées par la course aux cartes le jour même du vote. Cet intérêt exceptionnel pour les cartes ne s’est curieusement pas traduit sur le niveau de participation qui était de moins de 45% au premier et d’une dizaine de points moindre au second tour. De quoi s’interroger sur l’usage que les Maliens ont fait des cartes massivement retirées. L’attitude pouvait bien se comprendre si la carte d’électeur avait la même utilité que la carte NINA. Reste l’hypothèse d’une rétention des cartes dans la perspective des législatives à venir, mais certains se disent persuadés que les annonces de retrait massif des cartes n’étaient qu’un leurre pour mieux déblayer le terrain pour une fraude de même proportion.
La Rédaction
Le Témoin